29-03-2024 04:29 AM Jerusalem Timing

Kobané, les images satellite de l’exode

Kobané, les images satellite de l’exode

L’image circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux et a été reprise par différents médias dans le monde entier.

 Une agence des Nations unies a publié plusieurs clichés des dégâts après un mois de bataille, dont un montrant des centaines de voitures massées à la frontière avec la Turquie.

C’est une image très symbolique de la guerre en Syrie et du martyr de Kobané, après un mois de guérilla entre l’Etat islamique et les Kurdes pour le contrôle de la ville.

Sur cette photo satellite prise le 15 octobre, apparaissent des centaines de voitures massées près du poste frontière, tout proche de la cité. Des véhicules sans doute pour la plupart abandonnés côté syrien par leurs conducteurs désireux d'entrer en Turquie.

L’image circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux et a été reprise par différents médias dans le monde entier, comme le New York Times. Elle est issue d’un rapport sur Kobané publié vendredi par l’Unosat, une agence des Nations unies basée à Genève et qui avait déjà fourni des images satellite pour évaluer les dégâts à Gaza après l’opération israélienne «Bordure protectrice», menée cet été.

Ce document compare plusieurs clichés de Kobané réalisés avant le début des combats, le 6 septembre, avec d’autres pris le 15 octobre, après un mois de bataille acharnée et de bombardements des avions de la coalition. On constate bien que, début septembre, aucune voiture ne se trouvait près de la frontière.

D’autres images donnent une idée de la violence des combats et des dégâts. Notamment dans le nord de la ville, dont les clichés laissent voir plusieurs immeubles rasés (flèches bleues) et un cratère (flèche rouge), résultat «probable de frappes aériennes», selon l’Unosat.

Depuis le 16 septembre, la bataille de Kobané a poussé à la fuite plus de 300 000 personnes, dont plus de 200 000 en Turquie et des milliers en Irak, mais des centaines sont encore coincées dans la ville, pilonnée par les djihadistes et la coalition.

Source: Libération.fr