16-04-2024 03:33 PM Jerusalem Timing

Syrie: Des centaines de milliers soutiennent leur Président à Damas

Syrie: Des centaines de milliers soutiennent leur Président à Damas

Au cours de cette marche, lancée à l’appel de jeunes sur le site internet social Facebook, les participants ont brandit le plus long drapeau de leur pays.

Des centaines de milliers de personnes ont entamé ce mercredi à midi une manifestation de soutien au président syrien Bachar al-Assad dans la capitale Damas.

Les participants se sont rassemblés dans le quartier de Mazzeh, banlieue résidentielle de l'ouest de la capitale, autour du plus grand drapeau syrien posé au sol et long de 2.300 mètres.

Il s'agit d'une initiative visant à affirmer l'unité nationale et rejeter les tentatives d'ingérence étrangère", indiquait la télévision syrienne qui transmettait l’événement en direct.

De nombreux manifestants agitaient des drapeaux syriens et brandissaient des portraits du président, dans une ambiance de fête sur fond de chants patriotiques.

Certains se faisaient prendre en photo sur le grand drapeau déployé au sol. "Avec notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour toi Bachar" ou "Dieu, la Syrie, Bachar", scandaient d'autres.

Selon certains sites internet, le Président syrien pourrait prononcer un discours jeudi au peuple syrien.

Sur le plan sécuritaire, une source militaire syrienne a confirmé que la situation a commencé à retourner à la normale à Jisr el Choughour et dans les localités voisines, ajoutant que les habitants ont commencé à rentrer chez eux.

De son côté, le directeur de l’observatoire syrien pour les droits de l’homme, Rami Abdel Rahmane, a dit que « des forces militaires se dirigent vers Maarat Noman ». Un autre activiste avait indiqué que « les forces armées poursuivent leurs opérations militaires et le ratissage des villages voisins à Jisr elChoughour ».

Selon lui, des manifestations ont été organisée lundi soir à Deir elZour à 430 km à l’Est de Damas, et l’armée syrienne a envoyé « dix chars et vingt jeeps militaires aux alentours de la ville de BouKamal », à 500 km à l’Est de Damas.

Les autorités syriennes ont de leur part affirmé que l’armée traquait des groupes terroristes armées responsables d’actes de violence et de viols.

\Par ailleurs, un activiste de droit de l’homme a fait état à l’agence France Presse de la mort de « six citoyens dans la localité d’Ariha, proche de Jirs el Choughour ».





Près de 8538 Syriens ont fui les violences vers la Turquie, alors que 5000 Syriens se sont réfugiés au Liban. Mais des milliers hésitent de quitter le pays et sont rassemblés à la frontière pour rentrer chez eux lorsque l’armée arrive.





Un émissaire du président Bachar al-Assad à Ankara

Politiquement, un émissaire du président syrien sera reçu ce mercredi par le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a exhorté le régime syrien à des réformes et à l'arrêt immédiat de la répression.

"Hassan Turkmani, l'émissaire spécial du président syrien, sera reçu par Erdogan dans l'après-midi pour évoquer les développements en Syrie", selon l'AFP citant de sources gouvernementales.

Par ailleurs, Bachar el Assad a contacté Recep Tayyip Erdogan pour le féliciter pour sa victoire législative. Le responsable turc a dit à Assad que « la violence doit prendre fin en Syrie. Il faut fixer un calendrier pour les réformes qui doivent débuter le plus vite possible ».

De son côté, le porte-parole du gouvernement turc a souhaité que la paix et la stabilité reviennent en Syrie. « Et pour garantir cette stabilité, il faut répondre aux revendications du peuple syrien », a-t-il ajouté.

Pressions internationales face à des obstacles :

Les initiateurs d'un projet de résolution à l'ONU condamnant la répression en Syrie ne le mettront aux voix qu'avec l'assurance d'avoir une majorité suffisante en sa faveur, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.

"Nous avons aujourd'hui vraisemblablement neuf votes au Conseil de sécurité, il nous reste à convaincre l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil (et) nous nous y employons jour après jour. Si les choses bougeaient de ce côté-là, si nous pouvions avoir onze votes, alors il faudrait que chacun prenne ses responsabilités. Nous mettrions ce projet de résolution aux voix et nous verrions si la Russie et la Chine persévèrent dans leur veto", a ajouté le chef de la diplomatie française.