19-04-2024 07:09 PM Jerusalem Timing

Un groupe takfiriste annonce avoir décapité un otage français en Algérie

Un groupe takfiriste annonce avoir décapité un otage français en Algérie

L’Algérie continuerait à mobiliser "toutes les forces possibles" pour retrouver les assassins de l’otage.

Un groupe lié à l'organisation takfiriste Daesh (EI) a annoncé, dans une vidéo postée mercredi, avoir décapité un Français enlevé en Algérie en représailles à l'engagement de la France dans la campagne aérienne américaine contre Daesh en Irak.

A New York, le président français François Hollande a condamné le "lâche" et "odieux" assassinat d'Hervé Gourdel, tout en soulignant qu'il renforçait sa "détermination" à lutter contre le groupe takfiriste et que les frappes françaises se poursuivraient en Irak "tout le temps nécessaire".

La France "vit une épreuve" mais "ne cède jamais au chantage", a-t-il dit devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Le président français a également indiqué que l'Algérie continuerait à mobiliser "toutes les forces possibles" pour retrouver les assassins de l'otage.

Paris avait rejeté l'ultimatum du groupe Jund al-Khilafa qui avait menacé dans une vidéo lundi de tuer "sous 24 heures" Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français enlevé dimanche en Algérie, si les frappes françaises contre Daesh ne cessaient pas.

Mercredi, le groupe a diffusé une vidéo de la décapitation de l'otage âgé de 55 ans, postée sur des sites takfiristes et intitulée "Message de sang pour le gouvernement français".

Elle débute par des images de M. Hollande durant sa conférence de presse annonçant les frappes en Irak, puis montre l'otage, agenouillé et mains derrière le dos, entouré de quatre hommes armés au visage dissimulé par un chèche. En quelques mots, l'otage dit son amour pour sa famille.

Le Conseil français du culte musulman s'est dit "horrifié". Même effroi du côté des partis politiques français, qui ont soutenu très largement au Parlement les frappes françaises en Irak. Une réunion d'"un conseil de défense" est prévue jeudi à l'Elysée.

L'Union européenne a elle aussi condamné "l'assassinat barbare", en se disant "plus que jamais unie" pour soutenir la lutte antiterroriste.

L'Algérie, qui avait déployé quelque 1.500 soldats en Kabylie (nord-est) pour tenter de retrouver l'otage français, a dénoncé un acte "odieux" et "abject".

La menace de son exécution était intervenue quelques heures après un appel de Daesh à tuer des citoyens, notamment américains et français, des pays membres de la coalition internationale initiée par les Etats-Unis contre Daesh en Irak et en Syrie.