28-03-2024 11:42 PM Jerusalem Timing

Une Ecosse indépendante devrait adhérer à nouveau à l’Otan (Rasmussen)

Une Ecosse indépendante devrait adhérer à nouveau à l’Otan (Rasmussen)

M. Rasmussen n’a pas précisé combien de temps cela pourrait prendre, soulignant que cela dépendait du pays et de sa "capacité à remplir les critères nécessaires"

Si l'Ecosse devenait indépendante, elle devrait passer par un processus d'adhésion à l'Otan avant de pouvoir en devenir membre, a déclaré lundi le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
   
Les dirigeants de l'Union européenne avaient déjà prévenu qu'en cas d'indépendance, l'Ecosse devrait à nouveau se porter candidate et que son retour dans le giron de l'UE serait soumis à l'approbation unanime des Etats qui la composent.
   
M. Rasmussen a assuré qu'il "n'allait pas interférer dans la campagne pour le référendum en Écosse". "Si un nouvel Etat indépendant veut devenir membre de l'Otan, il doit se porter candidat", a-t-il aussitôt ajouté. "Une telle candidature sera traitée exactement comme toutes les autres candidatures et, in fine, il faudra le consensus, l'unanimité au sein de l'Alliance pour l'accepter".
   
"Mais nous n'en avons pas discuté", a-t-il dit.
   
M. Rasmussen n'a pas précisé combien de temps cela pourrait prendre, soulignant que cela dépendait du pays et de sa "capacité à remplir les critères nécessaires". L'une des conditions posées concerne l'interopérabilité, c'est-à-dire la capacité de l'armée d'un pays à agir de concert avec les autres forces armées de l'Alliance, grâce au partage de procédures d'action et de communication standardisées.
   
L'Ecosse fait partie du Royaume-Uni, qui est l'un des membres fondateurs de l'Alliance.
   
M. Rasmussen a aussi assuré que le rôle du Royaume-Uni au sein de l'Otan ne serait pas affecté par une éventuelle indépendance de l'Ecosse. "Je ne vois pas en quoi le résultat du référendum écossais aurait un impact sur la contribution de la Grande-Bretagne à l'Otan", a-t-il déclaré, alors que les indépendantistes écossais ont prévu de récupérer bases, frégates et matériel, comptant former une armée de 15.000 hommes, mais sans les quatre sous-marins nucléaires britanniques actuellement basés à Faslane (ouest de l'Écosse).