29-03-2024 03:22 AM Jerusalem Timing

Mistral: sortie en mer du Vladivostok à Saint-Nazaire, les marins russes à bord

Mistral: sortie en mer du Vladivostok à Saint-Nazaire, les marins russes à bord

Environ 200 marins français également à bord du Vladivostok pendant les essais.

Le navire "Vladivostok", premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral commandés par la Russie à la France, dont la livraison est suspendue à la crise ukrainienne, a appareillé tôt samedi matin pour une sortie en mer depuis Saint-Nazaire (ouest de la France), a rapporté un journaliste de l'AFP.

Le navire de guerre a quitté son quai pour des essais en mer, avec pour la première fois à son bord une partie des quelque 400 marins russes en formation à Saint-Nazaire depuis début juillet dans le cadre du contrat signé par DCNS avec la Russie pour cette commande.

Le bâtiment militaire a dû ensuite attendre la montée de l'eau dans la forme-écluse Joubert avant de pouvoir prendre la mer, aidé par deux remorqueurs.

Les marins russes, estimés à plus de 200 à bord, avaient embarqué dès vendredi soir pour cette sortie d'une dizaine de jours, destinée à la réalisation d'exercices pratiques en pleine mer.

Selon Ria Novosti, environ 200 marins français se trouvent également à bord du Vladivostok pendant les essais.

Le groupe français de construction navale DCNS et l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) ont signé un contrat de 1,2 milliard d'euros prévoyant la construction de deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral pour la Marine russe en juin 2011.

Le premier navire, le Vladivostok, doit être remise à la Russie en 2014 et le second navire, le Sébastopol, en 2015.

L'administration du président français François Hollande a annoncé le 3 septembre que les conditions pour la livraison du premier BPC de classe Mistral à la Russie n'étaient pas réunies compte tenu de la situation en Ukraine.

Plus tard, un porte-parole de l'Elysée a expliqué que la livraison du navire n'était pas suspendue et que la déclaration de François Hollande n'entraînait aucune conséquence juridique.

Le président Hollande a plus tard déclaré qu'il prendrait une décision concernant la remise du navire à Moscou fin octobre.