23-04-2024 06:33 PM Jerusalem Timing

AnsarAllah: le régime yéménite a fait appel à Daesh pour réprimer les civils

AnsarAllah: le régime   yéménite a fait appel à Daesh pour réprimer les civils

"la manifestation près du siège du gouvernement yéménite était pacifique, mais le ministère de l’Intérieur a amené des milices armées d’Al-Qaïda et de Daesh au siège du cabinet présidentiel"..

Un porte-parole du mouvement Ansara Allah( mouvement houthi de réforme politique ) Dayfallah al-Shami a déclaré mardi que le régime  yéménite a fait appel à des militants d'Al-Qaïda et de Daesh  en vue de réprimer les manifestants pacifiques à Sanaa, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.

Al-Shami, a déclaré que "la manifestation près du siège du gouvernement yéménite était pacifique, mais le ministère de l'Intérieur a amené des milices armées d'Al-Qaïda et de Daesh au siège du cabinet présidentiel, pour disperser par  force les manifestants qui protestaient pacifiquement.

Il a ajouté que " le gouvernement yéménite ne possède pas de décision  face aux revendications  de la population exhortant  le président yéménite à clarifier sa position concernant les violences pratiquées contre  les manifestants à Sanaa.


Sur le terrain la violence ne cesse de gagner du terrain au point que sept manifestants  yéménite ont été tués mardi par balle quand la police a fait barrage à des centaines de protestataires qui tentaient de prendre d'assaut le siège du gouvernement à Sanaa, selon un nouveau bilan fourni par le comité d'organisation de la manifestation.
   
"Sept manifestants ont été tués et des dizaines d'autres ont été blessés" par les forces anti-émeutes qui ont ouvert le feu contre les protestataires, a déclaré à l'AFP Khaled Madani, responsable du comité d'organisation. Un premier bilan de même source faisait état d'un mort et de cinq blessés.
   
La rébellion d'Ansar Allah, dont des milliers de partisans campent depuis des semaines dans et autour de la capitale pour réclamer l'éviction du gouvernement accusé de corruption, a organisé une marche entre la Place du Changement, épicentre de la contestation depuis 2011, et le siège du gouvernement.
 
Les forces antiémeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, puis ont tiré à balles réelles, afin d'empêcher des centaines de manifestants de forcer leur chemin vers les bureaux du gouvernement, ont indiqué des témoins.
   
Déployées en nombre, les forces antiémeutes ont réussi à repousser les protestataires qui essaient toutefois de se réorganiser pour marcher de nouveau en direction du siège du gouvernement, ont ajouté ces sources.
   
Une source du ministère de l'Intérieur a confirmé l'intervention des forces de sécurité contre les protestataires qui "ont tenté d'entrer par la force dans les bureaux du Premier ministère", sans fournir de bilan.
   
Citée par l'agence officielle Saba, cette source a prévenu les protestataires que l'Etat prendrait les mesures "constitutionnelles et légales pour préserver la sécurité et défendre les établissements publics".
   
Les protestataires, qui campent par milliers notamment près du ministère de l'Intérieur, ont réussi à prendre le contrôle des accès aux ministères de l'Electricité et des Télécommunications, empêchant depuis deux jours les fonctionnaires de se rendre à leur lieu de travail.