25-04-2024 11:16 AM Jerusalem Timing

Dignité, le bras juridique du Qatar, pour semer le chaos dans le monde arabe

Dignité, le bras juridique du Qatar, pour semer le chaos dans le monde arabe

Les Américains l’accusent ! Et le journal AsSafir aussi !

L’organisation juridique qatarie siégeant en Suisse, le Forum de la dignité internationale des droits de l’homme (FDIDH)  fait beaucoup parler d’elle ces temps, pour ses liens présumés avec le terrorisme et ses velléités de semer le chaos dans les Etats arabes.  

Dans un premier temps, ce sont les Américains, et plus précisément le ministère américain du budget, qui l’ont pointée du doigt. Le mois de décembre dernier, il a accusé son président, le qatari Abdel Rahmane Ben Omer al-Naïmi (photo à droite) de terrorisme et son représentant au Yémen Abdel Wahhab al-Hamikani de financer et de soutenir Al-Qaïda.

Le quotidien libanais assafir s’est joint à la liste de ceux qui soupçonnent les intentions de cette organisation et l’accuse sans ambage d’être le bras juridique de l’Etat du Qatar et d’œuvrer, de concert avec d’autres organisations médiatiques, financières, commerciales, pétrolières et religieuses  pour exécuter « des agendas noires, destinés à semer le chaos sou couvert des droits de l’Homme ».

La raison de ces imputations : selon assafir, il existe un lien indéniable entre un membre et activiste de cette organisation et la création de  l’un des mouvements islamistes extrémistes armés les plus dangereux en Syrie.

Le mouvement en question Cham-al-Islam (le Levant de l’Islam) a été fondé à la fin de 2013 au moment où les désaccords entre la milice de l’Etat Islamique en Irak et au Levant – EIIL-  actuel Etat Islamique) d’un côté et le front al-Nosra de l’autre battaient leur plein.

Son fondateur, l’ancien détenu marocain à Guantanamo Ibrahim Ben-Chakroune, connu sous le pseudonyme Amou Mohammad le marocain, (photo à droite) insistait jusqu’à sa mort dans la bataille de Kassab au nord-ouest de la Syrie pour rester à distance égale des antagonistes et voulait a tout prix rester neutre.

Ayant enrôlé à l’origine des miliciens des deux nationalités libyenne et marocaine,  il avait su garder les contacts avec toutes les protagonistes, et ses camps d’entrainement accueillaient des miliciens étrangers de toutes les milices aux affinités jihadistes salafistes, hormis les liens qu’elles entretiennent entre elles.

 

Après sa mort, ce mouvement a perdu son jeu d’équilibre basé sur la neutralité, et s’est divisé en deux courants : le premier voulait préserver la politique d’impartialité, alors que le second, celui qui occupe les rênes du pouvoir du mouvement, ne cachait pas ses affinités avec le front al-Nosra et toute la nébuleuse d’Al-Qaïda par derrière.

 

C’est ce différend qui a dévoilé le lien qui unit ce mouvement au FDIDH. Lorsqu’un certain Abou Hamza le koweitien a publié un communiqué dans lequel il expliqué le désaccord, ses origines, ses causes et ceux à qui en incombent la responsabilité. Il s’était alors présenté comme étant « le numéro deux du mouvement, juste après Abou Mohammad le marocain, et comme son bailleur de fond à l’étranger ».

Cet Abou Hamza (photo à droite) avait été identifié comme étant Nasser Ben Nayef al-Hajiri , de nationalité koweïtienne et qui avait été  emprisonné dans les geôles saoudiennes pendant deux ans et demi avant d’être relâché à la fin de 2010.

C’est le FDIDH qui s’était alors chargé de sa défense, publiant plusieurs communiqués pour expliquer son cas. Après avoir été libéré, il a rallié les rangs de cette organisation, comme il le dit en personne sur son compte Twitter.

Avec la création de ce mouvement, le FDIDH inaugure une nouvelle phase de son parcours. Elle ne se contente plus de soutenir ou de financer  des organisations, comme elle le faisait avec le mouvement Ahrar el-Cham (les Libres du Levant) auquel elle avait accordé à son chef, Abou Khaled as-Souri la somme de 600 mille dollars, avant sa mort le mois de février dernier.
Elle s’est mise à fonder des mouvements dont elle désigne les chefs et qui participent aux combats, comme l’a fait Abou Hamza le Koweitien durant neuf mois, avant de s’en retirer.

Les données révèlent que ce retrait s’est fait sur fond de son soutien à l’EI et son refus de se rallier aux positions de son nouveau leadership, dont son émir Abou Mohammad al-Baïdaoui et son mufti général, le saoudien Salmane al-Arajani (photo à gauche) plus enclin à soutenir les thèses di Nosra.

Les récusations du FIDH ne peuvent nier les faits. Bien qu’il a démenti le fait que cet activiste lui soit lié fonctionnellement, il n’a pu récuser qu’il fait partie de son réseau de volontaires.

Selon Assafir, il ne peut non plus nier qu’il  défend sans distinction tous ceux qui combattent en Syrie, quelque soient les thèses qu’ils défendent, les crimes qu’ils commettent et les idées fanatiques qu’ils portent dans leur tête.

Il a par exemple contribué à la libération du jihadiste émirati Hassan Dakki (photo à droite) dont la participation aux combats en Syrie ne fait aucun doute et sa contribution pour enrôler des jeunes émiratis pour les envoyer via des canaux spéciaux.

 

 

Le FDIDH a même discerné son prix l’an dernier au journaliste yéménite Abdel Ilah Haïdar al-Chayea (photo à gauche) , après trois années de séquestration.
Connu comme étant l’un des journalistes les sympathisant de Daesh, chayea qualifie l’époque que traverse le monde arabe comme étant « le printemps du califat ».