28-03-2024 03:40 PM Jerusalem Timing

L’armée lance la bataille de Jobar et tue des dirigeants Daesh à Deir Ezzor

L’armée lance la bataille de Jobar et tue des dirigeants Daesh à Deir Ezzor

Daesh exécute 160 soldats. Le Nosra capture 43 soldats de l’ONU. la présence des Saoudiens dans les rangs de Daesh s’impose de jour en jour. Deux recruteurs arrêtés en Hollande et en Allemagne.

L’armée syrienne a entamé jeudi une opération militaire de grande envergure à Jobar, dans la Ghouta orientale au Nord-Est de Damas.  Aviation et artillerie ont œuvré de concert pour pilonner 86 repaires des rebelles.  

Selon un comité de l'opposition syrienne au moins 15 missiles s'abattent en moins d'une minute sur ce quartier, et dont les explosions ont été fortement entendues dans la capitale. Un nouveau type de missiles ont été utilisés, ajoutent cette source, selon laquelle ils s'abattent lentement mais explosent violemment lorsqu'ils touchent leur cible.

Selon l’instance de l’opposition basée à Londres, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) l’armée syrienne a mené 18 raids aériens dans le quartier.

«  L’armée contrôle la mosquée Taybé, au centre du quartier, et avance en profondeur », a assuré une source militaire pour le journal al-Akhbar. Les pertes et les blessés dans les rangs des miliciens qui sont dirigés par le pro saoudien Zahrane Allouche dépassent les 250 tués, blessés et disparus.

Pour leur part, les miliciens ont fait exploser un tunnel en dessous d’un bâtiment des forces gouvernementales, tuant deux militaires et en blessant 5 autres.

Deir Ezzor : des dirigeants Daesh abattus

Dans l'est de la Syrie, près de Deir Ezzor, où les forces régulières ont intensifié leur frappes d'une façon considérable, des chasseurs bombardiers syriens ont tué "plusieurs chefs de l'EI, religieux et militaires dans un raid du régime sur une maison où ils étaient réunis", a indiqué l’OSDH.

Selon l’agence syrienne officielle, l’attaque a eu lieu dans la localité de Mohassan au cours de laquelle le commandant de la chambre d'opérations de l'aéroport de Deir Ezzor, un colonel dissident connu pour Abou Nidal, et s'appelant Sekkar el-Ahmad et qui a rejoint dans un premier temps les rangs de l’Armée syrienne libre y a trouvé la mort. Il a prêté allégeance à Daesh il y a quelques semaines et facilité son entrée dans ville sans combat.

Il est mort dans un bombardement de l'armée contre un repaire de Daesh alors qu'une réunion regroupant des dirigeants du groupe terroriste avait lieu.
Des raids aériens ont également visé des attroupements de miliciens Daesh à Tarkmane, dans la province nord d’Alep.

 

Homs : un colonel dissident tué

Dans le gouvernorat de Homs aussi, Ammar Mostapha Bakkour, alias Abou Oussama, commandant de la brigade Omar ben Khattab (affiliée à l'armée syrienne libre- ASL) a été tué dans les combats entre l'armée syrienne et les groupes armés près de la ville de Houla dans la province nord de Homs.

Dans ce cadre, 15 miliciens de l'ASL ont péri et leur siège détruit dans le village Om Charchouh dans la province de Homs, dans une opération de l'armée syrienne.

A Hassaké, les Unités de défense du peuple kurde ont libéré 6 localités dans la région Tal-Tamer après de violents combats avec Daesh.


Cinq tués saoudiens

Nouvelle révélation sur l’attaque qui a permis à Daesh de conquérir l’aéroport Tabaka dans le gouvernorat de Raqqa : cinq Saoudiens figurent parmi les tués de la milice takfirie, indique le journal pro saoudien al-Hayat .

L'OSDH avait rendu compte de la mort de plus de 346 miliciens de Daesh et des centaines de blessés dans cet assaut lancé sur l'aéroport.

Parmi les cinq saoudiens figurent deux hauts dirigeants: Jasser Ahmadi et Majed Sahim, ainsi qu'Abou Abdallah Jazrawi, Kholane Jazrawi et Abou Sara el-Harbi.

Parmi eux, des kamikazes qui ont mené des attentats suicident comme Majed Sahim. Celui-ci avait participé aux premiers attentats kamikazes menés contre la force chargée de protéger l'aéroport. Les autres ont été tués par les bombardements.



160 soldats, dénudé, tués et filmés

Toujours dans le gouvernorat de Raqqa, il est question de l’exécution par les miliciens Daesh de  plus de 160 soldats réguliers après s'être emparés d'une base clé en Syrie.
C’est l’OSDH qui a vehiculé cette histoire, se basant sur une vidéo postée sur You tube.

Selon l’AFP, la caméra fixe une vingtaine des corps d'hommes, en slip, empilés les uns sur les autres dans un lieu désertique en Syrie, et un jeune en soutane traditionnelle noire qui regarde cette scène atroce avant de s'éloigner.
  

Selon les sites terroristes sur lesquels cette vidéo de 2 minutes a été postée jeudi, il s'agit de soldats syriens exécutés par les combattants de Daesh.
Après un gros plan sur ces corps empilés, la caméra s'éloigne, filme une montée rocailleuse où l'on voit d'autres corps d'hommes, également en slip: une ligne interminable d'environ 160 corps gisant l'un à côté de l'autre face contre le sol.
  

Aucune trace de sang ni de balles n'est visible sur leur dos, ce qui laisse supposer qu’ils ont été exécutés puis ensuite placés ainsi. Une dizaine d'hommes, qui semblent être des habitants de la région, les regardent.
  

Sur les premières images de cette vidéo, environ une centaine de jeunes gens, présentés comme des soldats, marchent sur une route désertique, en slip, pieds nus, les mains sur la tête, encadrés par des terroristes armés, dont l'un porte l'étendard de son organisation.
 

Toujours selon l’OSDH,  les terroristes de Daesh les ont exécutés par balles mercredi, après les avoir capturés lors de la prise de la base 17 fin juillet, de l'aéroport militaire de Tabqa dimanche dans la province de Raqa, et lors de leur fuite de l'aéroport dans la nuit de mercredi à jeudi vers la localité d'Esraya dans la province de Hama.

43 casques bleus capturés

Au sud de la Syrie, près de la localité de Quneitra sur le plateau du Golan à la frontière avec l’entité sioniste, les miliciens du front al-Nosra ont capturé 43 Casques bleus de l'ONU originaires de Fidji et empêché de quitter leurs positions 81 autres appartenant au contingent philippin.

« Les rebelles qui les bloquent depuis jeudi exigent qu'ils déposent leurs armes », a expliqué à Manille le colonel Roberto Ancan, responsable des opérations de maintien de la paix au sein de l'armée philippine.
 « Aucun coup de feu n'a pour le moment été échangé mais les soldats philippins sont prêts au combat », a-t-il dit.
   "Nous pouvons faire usage de nos armes pour défendre les positions des
Nations unies", a-t-il assuré. "Nos soldats sont bien armés, ils sont bien entraînés (...), ce sont des soldats du maintien de la paix bien disciplinés",
a ajouté l'officier.    

 Les soldats retenus occupent deux positions de la Force de l'ONU chargée de l'observation du désengagement (UNDOF) distantes de 4 kilomètres l'une de l'autre.
 

Arrestation de "recruteurs jihadistes"  

En Hollande et en Allemagne, ont été arrêtés deux hommes originaires de La Haye, soupçonnés d'avoir recruté des combattants pour participer aux combats en Syrie et en Irak.
Selon la police néerlandaise, un homme de 32 ans a été arrêté dans le sud de l'Allemagne et un autre de 24 ans à La Haye.   Ils sont aussi soupçonnés de préparation d'assassinats dans un but terroriste, a affirmé la police.
   Une femme de 24 ans a également été arrêtée en Allemagne, et tous trois sont soupçonnés d'incitation à la haine sur internet et divers réseaux sociaux "en vue de commettre un crime terroriste", selon la même source.
  Selon la chaîne de télévision publique NOS, les deux personnes arrêtées en Allemagne sont mariées.
   L'homme aurait été impliqué dans une manifestation de soutien à Daesh en juillet à La Haye, où quelques manifestants avaient agité les drapeaux noirs de Daesh, a affirmé la chaîne de télévision NOS, en citant des sources anonymes.