19-04-2024 07:40 PM Jerusalem Timing

Emirats: sévère loi antiterroriste dans un contexte de violences régionales

Emirats: sévère loi antiterroriste dans un contexte de violences régionales

Le texte, qui amende une loi datant de 2004, durcit considérablement les sanctions dans le cadre de la répression du terrorisme.

Les Emirats arabes unis, riche monarchie pétrolière du Golfe, se sont dotés d'une sévère loi antiterroriste, a-t-on annoncé jeudi de source officielle dans un contexte d'extension des violences attribuées à des groupes radicaux.

Le président Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane "a promulgué la loi fédérale numéro 7 de l'année 2014 sur les crimes terroristes", a rapporté l'agence officielle WAM sans préciser le contenu du texte.

Selon des journaux, la loi prévoit la peine de mort, de sévères peines de prison et des amendes pouvant aller jusqu'à 100 millions de dirhams (27 millions de dollars ) pour les auteurs d'actes terroristes.

La loi stipule que les personnes reconnues coupables d'une "attaque ou menace" contre les dirigeants du pays, dont le chef de l'Etat, de complot contre l'Etat ou de formation d'un groupe terroriste seront passibles de la prison à vie ou de la peine capitale, selon le quotidien Khaleej Times.

Les individus impliqués dans des actes terroristes dans le pays ou leur planification à l'étranger encourent les mêmes peines.

Le financement du terrorisme, les prises d'otages à des fins terroristes, le trafic humain et le blanchiment d'argent sont des crimes dont les auteurs risquent des peines allant jusqu'à la perpétuité, selon la loi.

Le texte, qui amende une loi datant de 2004, durcit considérablement les sanctions dans le cadre de la répression du terrorisme.

Sa promulgation intervient dans un contexte régional marqué par une montée de l'extrémisme, mené notamment par les takfiristes ultra-radicaux actifs en Irak et en Syrie.

Les Emirats, l'un des pays les plus riches du monde et qui ont été épargnés par la vague de contestation populaire qui secoue le monde arabe depuis 2011, emboîte ainsi le pas à l'Arabie saoudite.

Ce pays a publié en février un décret royal prévoyant jusqu'à 20 ans de prison pour participation à des combats à l'étranger et appartenance à des "groupes terroristes".

La justice des Emirats a condamné ces derniers mois des dizaines d'islamistes locaux et égyptiens, accusés de « complot ou d'avoir formé des cellules des Frères musulmans ».

Avec AFP