29-03-2024 11:29 AM Jerusalem Timing

Obama: l’Etat islamique, véritable "cancer", n’a pas sa place au XXIe siècle

Obama: l’Etat islamique, véritable

Les USA pourraient envoyer des troupes supplémentaires en Irak

Le président Barack Obama a jugé mercredi qu'un groupe comme l'Etat islamique (EI), qui a revendiqué la décapitation d'un journaliste américain, était un "cancer" qui n'avait "pas sa place au XXIe siècle".
   
"L'EI ne parle au nom d'aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse", a affirmé M. Obama.
   
Appelant "les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient" à travailler ensemble pour "extraire ce cancer afin qu'il ne se répande pas", il a promis que les Etats-Unis, qui procèdent à des frappes aériennes en Irak depuis dix jours, continueraient à lutter contre ces jihadistes ultra-radicaux.

"Ils ont saccagé des villes et des villages, tuant des civils innocents et non armés dans des actes de violence d'une grande lâcheté", a souligné M. Obama, le visage grave, lors d'une allocution  depuis Edgartown, dans le Massachusetts, où il passe des vacances en famille.
"Ils ont enlevé des femmes les soumettant à la torture, au viol, à l'esclavage. Ils ont assassiné des musulmans - aussi bien sunnites que chiites - par milliers. Ils s'en sont pris aux Chrétiens et aux minorités religieuses", a-t-il poursuivi

"Nous serons vigilants et implacables. Quand des Américains sont visés quelque part, nous faisons ce qui est nécessaire pour que justice soit faite", a-t-il met en garde, appelant à "un rejet clair de ce type d'idéologies nihilistes".
   
Le président américain a précisé avoir parlé à la famille de James Foley après une exécution qui "choque la conscience du monde entier".
 La Maison Blanche a confirmé mercredi l'authenticité de la vidéo diffusée mardi montrant l'assassinat du journaliste américain.
 

Dans une vidéo diffusée sur internet, l'EI montre un homme masqué,  habillé de noir et s’exprimant en anglais qui coupe la gorge de James Foley. Celui-ci avait été enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.

Le Premier ministre britannique David Cameron a ainsi déclaré qu'il était "de plus en plus probable" que le bourreau non identifié soit un Britannique.
 

Ce soir, le centcom a annoncé  avoir mené 14 frappes contre les takfiris ces dernières 24 heures.

 

Des troupes supplémentaires en Irak
   
Directement après le discours, le Pentagone semble vouloir envoyer "un peu moins de 300" soldats américains supplémentaires en Irak à la demande du département d'Etat.

Selon un haut responsable américain cité par l’AFP sous le couvert de l'anonymat mercredi, ces troupes supplémentaires, qui devraient aider à protéger les installations diplomatiques américaines, porteraient à environ 1.150 le nombre de soldats et de conseillers militaires américains présents en Irak.
   
Interrogée sur la requête de son ministère, Marie Harf, une porte-parole de la diplomatie américaine, a dit ne pas être au courant de cette information.
   
A l'heure actuelle, près de 850 soldats et conseillers militaires se trouvent en Irak, un peu plus de deux ans et demi après le retrait des troupes américaines du pays.
Ils ont pour mission de protéger le personnel et les bâtiments diplomatiques américains et d'épauler l'armée irakienne et les forces kurdes des peshmergas contre les takfiris Daesh.

 En outre, les forces aériennes américaines ont procédé à 84 frappes contre l'EI depuis le 8 août dans le nord de l'Irak, dont la majorité étaient destinées à protéger le barrage stratégique de Mossoul.


 

Avec AFP