25-04-2024 07:50 AM Jerusalem Timing

La branche armée du Hamas met en garde les compagnies étrangères

La branche armée du Hamas met en garde les compagnies étrangères

d’atterrir à Tel Aviv

La branche armée du mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé mercredi soir une mise en garde aux compagnies aériennes atterrissant à Tel-Aviv après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza et une tentative d'élimination ciblée de son chef par Israël.
 
Le porte-parole du mouvement armé a fait monter la pression d'un cran en mettant en garde les compagnies étrangères d'atterrir à Tel Aviv, à compter de jeudi à 03H00 GMT.
Les Brigades al-Qassam n'ont pas précisé leur menace, mais elles ont à plusieurs reprises déjà, et de nouveau mercredi, revendiqué des tirs de roquettes en direction de l'aéroport.
   
Fin juillet, la chute d'un de ces engins à proximité de l'aéroport Ben-Gourion avait entraîné sa brève fermeture et de nombreuses annulations de vols.

 

Quitter Le Caire

Alors que les armes ont recommencé à parler, les Brigades al-Qassam ont appelé les négociateurs palestiniens à quitter "immédiatement" Le Caire pour ne pas y revenir, estimant que les négociations sur un accord déjà "mort-né" avait été "enterrées avec le martyr d'Ali Deif", en référence au fils de Mohammed Deif.
   
Lors des funérailles du bébé de sept mois, de sa mère, Widad, 27 ans, et de deux membres du Hamas, plusieurs milliers de Gazaouis ont réclamé "vengeance".
   
Les Brigades al-Qassam ont promis d'ouvrir "les portes de l'enfer" pour Israël en représailles à cette frappe contre leur chef.
   
Depuis lors, au moins 142 roquettes ont été tirées contre Israël, dont 105 ont effectivement atteint son territoire, tandis que 22 étaient interceptées par le système israélien de défense anti-missiles et d'autres encore retombaient dans la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne. Aucune victime n'a été rapportée. Israël, lui, a visé 70 cibles.
  

'Le cessez-le-feu est mort'
   
   Israël a rappelé ses émissaires quand la trêve a été rompue. Rien n'indiquait cependant à ce moment-là que les deux belligérants aux exigences apparemment inconciliables pouvaient s'entendre non seulement sur une cessation des hostilités, mais sur des dispositions de fond censées garantir que les combats ne reprennent pas dans six mois.
   
"Le cessez-le-feu est mort et Israël est responsable", a dit Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne aux pourparlers, incluant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
"Israël entrave tout type d'accord conduisant à l'apaisement" dans la bande de Gaza, a accusé le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi au Caire.
   
Le médiateur égyptien a malgré tout appelé Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a entamé une visite à Doha pour rencontrer l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, et Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas.
   
Mais Israël n'a donné aucun signe de reprise rapide des discussions. "Les tirs de roquettes ont non seulement rompu le cessez-le-feu, ils ont aussi brisé les fondations sur lesquelles reposaient les discussions du Caire", a dit à l'AFP Mark Regev, porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
   
Les Israéliens font de la démilitarisation de l'enclave une condition sine qua non. Alors que les Palestiniens ont affirmé maintes fois qu'ils ne signeraient aucun accord qui ne prévoirait pas une levée du blocus israélien de Gaza.

 

Avec AFP