Pour la troisième fois, le Qatar intervient dans une affaire d’enlèvement de Libanais par alNosra et Daesh: cette fois il s’agit de militaires libanais..

Il semble que l’affaire des soldats libanais détenus  par les takfiris de Daesh et du Front alNosra ait des chances de se régler grâce à la possible médiation du Qatar.

On se rappelle comment le Qatar a réussi à accélérer le processus de libération des sœurs de la Syrie, aujourd’hui encore on fait encore appel à sa médiation.

Sauf que la tache parait beaucoup plus difficile car chacun des deux groupuscules islamistes dispose d’un plan propre à lui.

Il faut dire qu’entre les kidnappeurs du Front alNosra et ceux de Daesh, une grande différence existe dans la façon de traiter avec les détenus militaires libanais.

Ainsi alNosra  a demandé aux négociateurs d'apporter des vêtements pour les 18 prisonniers de leurs familles. Alors que Daesh oblige les soldats capturés à édifier des barrières de sable dans les montagnes toute la journée.

Selon le quotidien libanais alAkhbar, l'état de santé des détenus qui sont sous la garde d’alNosra est satisfaisante alors que celui des prisonniers de Daesh, les sources confirment que leur situation est difficile.

Toujours selon alAkhbar, Daesh a  nommé Abou Talal Hamad, comme son prince dans la région Qalamoun. En fait, il est le successeur du  palestinien Abou Hassan qui a été tué dans les combats d’Ersal.

La nomination de cet  Abou Talal facilite les négociations en raison de son lien familial avec un membre de l'Association des savants musulmans au Liban, chargé de conduire des négociations directes avec Daesh.  D’ailleurs, deux dignitaires religieux sur quatre ont été assignes à négocier directement avec Daesh.

 Les sources ont souligné qu’Abou Tala Hamad a exigé la libération de  dix islamistes détenus dans les prisons libanaises en échange d’un seul militaire libanais, révélant qu'il a promis la libération d'un seul soldat comme un geste de bonne volonté si jamais son organisation perçoit une bonne volonté de règlement de la part du gouvernement libanais.

 Selon alAkhbar, Daesh  «n'a pas encore  fourni la liste des noms des détenus qu’il  veut libérer, en attendant l'approbation de principe du gouvernement, sachant que l’organisation détient le corps d’un soldat libanais qu’elle prétend être tombé lors des affrontements, et qu’elle veut ajouter au dossier des négociations ».

Selon alAkhbar,  une centaine de combattants de Daesh sont venus de plusieurs fronts pour participer dans les combats d’Ersal.
Cela dit, la deuxième phase des négociations avec alNosra a commencé selon  l'un de ses dirigeants. Ce dernier a affirmé que « huit prisonniers ont été relâché en échange de réduire la pression sur Ersal». Pour ce qui est du  reste des prisonniers, alNosra exige pour chaque soldat libanais détenu la libération  de deux prisonniers islamistes de la prison de Roumieh.

Selon les informations, l'émir d’alNosra à Qalamoun Abu Malik Tall fait preuve de souplesse à cet égard. Il a  proposé un programme de libération des détenus qui se résume en la libération de  quatre prisonniers de Roumieh contre deux détenus  jusqu’à ce que tout le monde soit libéré.

Dans la prison centrale de Roumieh, les prisonniers islamistes passent leurs journées au gré des rumeurs de leur  sortie imminente. Selon l'un d'eux, certains ont déjà rassemblé leurs affaires personnelles dans l'attente de la nouvelle de leur libération». Il faut dire que c’est  la troisième fois que les islamistes de Roumieh se trouvent dans une pareille situation : la première  avec les kidnappés de Azaz, et la seconde avec les  Sœurs de Maaloula.

En ce qui concerne les noms des prisonniers, alAkhbar a pu savoir que ce sont  ceux qui ont arrêtée l'année dernière. Contrairement aux rumeurs, il ne s’agit pas  les dirigeants islamistes, mais  vingt noms qui appartiennent surtout aux Brigades Abdullah Azzam, dont deux femmes ,  Naeem Abbas et Jamal  Daftardar, sachant  que la majorité d'entre eux sont détenus dans la prison Ryhana de la police militaire.

 A noter que  l'Association des oulémas musulmans dément le fait que les noms de Abbas et de Daftardar fassent partie des négociations..

Reste que le fait marquant dans  cette affaire des soldats libanais enlevés par Daesh et alNosra, est la médiation de Qatar auprès de ce dernier.

Selon des sources proches des négociations, citées par alAkhbar un représentant de Doha a pris  contact avec Abou Malik Talli pour mettre fin au dossier  des soldats enlevés. Il  a expliqué que la relation entre eux revient à la période des négociations pour la libération des Sœurs de Maaloula.

Pour sa part, Abou Malik a demandé que  la délégation de l’Assemblée des Oulémas  participe avec la délégation du Qatar dans les négociations. Les informations indiquent que les Qataris, afin de retirer la carte  des réfugiés Syriens d’Ersal, ont fait savoir à l’émir d’alNosra  «que la Turquie et le Qatar sont prêts à assurer le transfert de toutes les familles réfugiées dans les camps de Ersal au Liban vers la Turquie.
Proposition très étrange surtout que la Turquie avait refusé de recevoir un nombre supplémentaire de réfugiés Syriens.  Les sources de l'Association des érudits musulmans ont confirmé une telle proposition qui en réalité émane du Qatar car ce dernier  a garantit le déplacement via la mer d’une  centaine de milliers de personnes si approuvée l’émir d’alNosra approuve!