18-04-2024 07:08 PM Jerusalem Timing

L’histoire de la trahison qui causé la prise du champ gazier Chaer...

L’histoire de la trahison qui causé la prise du champ gazier Chaer...

...Et de ses deux commandants allemands. Le prétrôle syrien est vendu pour le prix allant de 12 à 40$

C’est une trahison dans les rangs de l’unité de l’armée syrienne chargée de sa protection qui permis la conquête très facile du champ gazier de Chaer par la milice takfirie sanguinaire de l’Etat Islamique (ex EIIL) à Homs et centre dela Syrie. Surtout que le champ a été conquis dans un temps éclair, presque sans combat.

«  Quelqu’un a assuré le passage sécurisé des miliciens de sorte qu’ils ne puissent pas être entravés. Certains points de contrôle étaient totalement vides. Et d’autres ont vite été cernés », a rapporté une source sur le terrain pour le site d’information al-Hadath News.

Les miliciens de l’EI ont traversé des régions militaires qui surplombent le champ gazier, sans avoir été inquiétés. Et ce n’est qu’au niveau du point de contrôle principal que les accrochages ont éclaté.

La plupart des 270 militaires du champ étaient endormis sachant que l’attaque a eu lieu à l’aube. Ils ont été faits prisonniers, puis tués à bout portant. Certains à l’arme blanche.

Quelques soldats avaient pris la fuite, bien avant le lancement de l’attaque, en complicité avec les officiers qui ont conclu l’accord avec l’EI, alors qu’ils étaient chargés de protéger les forces de protection du champ. Ils sont depuis introuvables.

Les allemands de l'EI

 

Autres révélations sur cet évènement, la milice qui a réalisé cette conquête est celle des étrangers, dont des tchétchènes, des Irakiens, des caucasiens et des européens.
Ses deux commandant sont tous deux des Allemands.

L'un d'entre eux, celui qui a fait son apparition dans une vidéo postée sur You Tube, et qui parlait en allemand, il s’agit d’Abou Lokmane al-Almani, un allemand d’origine somalien. Il faisant partie des Chebabs somaliens, s’est rendu en Irak puis en Syrie et figure sur la liste allemande des terroristes les plus recherchés.

Son deuxième commandant, mais qui n’a pas été filmé n’est autre que « le chanteur de rap repenti », Abou Talha al-Almani. Certains médias l'avaient déclaré tué, ce qui s 'est avéré erronné. Il a été blessé pui s'est rétabli.

Dernière évolution dans ce champ, les combats se poursuivent entre l’EI et l’armée syrienne. Celle-ci est parvenue à reprendre l’initiative et à repousser les miliciens aux abords du champ. Mais la bataille n’est pas encore achevée. L’OSDH a parlé quant à lui de 65 soldats syriens tués récemment.

 

Prix du pétrole : entre 18 et 40 $

   
Par ailleurs, selon l’AFP citant l’OSDH, l’EI vend du pétrole et du gaz liquide extraits de champs sous son contrôle en Syrie à des négociants irakiens qui les transportent quotidiennement dans des camions citernes vers l'Irak, selon une ONG.

"Des camions citernes immatriculés en Irak ont effectué des chargements ces derniers jours dans les champs pétroliers situés dans la province de Deir Ezzor, avant de transporter leur cargaison de pétrole vers des régions de l'ouest de l'Irak", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
  

Selon l'ONG, "ces camions citernes appartiennent à des négociants irakiens venus acheter du pétrole sur les champs contrôlés par l'EI", notamment ceux d'Al-Omar et d'Al-Tanak, les plus grands de Syrie.

D'après le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, "un nombre considérable de camions citernes traversent (la frontière) chaque jour", précisant que "le baril de pétrole est vendu aux commerçants irakiens à des prix allant de 20 à 40 dollars".

"D'autres camions citernes ont été vu pénétrer dans l'usine de gaz de Koneko à Deir Ezzor pour charger du condensat de gaz naturel (liquide) et le transporter vers l'Irak à travers les régions contrôlées par l'EI", a-t-il ajouté.
Une grande partie de la frontière entre l'Irak et la Syrie est sous le contrôle du groupe jihadiste.


EI contre FI

Au nord de la Syrie, dans la province d’Alep, la bataille fait rage entre la milice takfirie de l’Etat Islamique (ex-EIIL- milice désavouée par al-Qaïda) d’un côté et le front Islamique (milice soutenue par l’Arabie saoudite) et l’Armée syrienne libre de l’autre.

Des sources médiatiques ont fait état pour le site d’info libanais al-Hadath News de 60 tués et de 70 blessés dans leurs rangs confondus.
Un kamikaze de l’EI s’est fait exploser contre un barrage des FI, dans la localité Akhtarine, au nord de la province d’Alep. Des accrochages s’en sont suivis et 30 miliciens ont péri.

 

2.100 familles en fuite

 

Dans la province est d’Alep, la milice de l’EI a causé l’évasion de 2.100 familles, depuis le début du mois de juillet, en raison des atrocités qu’il commet.
Selon l’OSDH, l’EI est en train de mobiliser ses milices dans la région de Jarablous (dans la province est) et semble vouloir lancer l’attaque contre les régions kurdes  proches de la région Eïn al-Arab.
Les familles syriennes se sont enfuies en direction de la frontière turque.

 

Le massacre vengé

Alors qu’à Hassaké, et plus précisément dans la province est de la localité de Ra’as al-Eïn,  les unités de protections kurdes ont vengé la mort de 15 de leurs concitoyens, tués à Taliliya dans un massacre perpétré par la brigade azéri de la milice des Mouhajirines, (formée de miliciens étrangers). Elles ont tué le commandant de cette milice qui a prêté allégeance à l’EI.  

 

Des défections, encore

 

Face à cette situation, les défections continuent ans les rangs des milices. Des centaines voire des milliers de miliciens armés syriens ont jeté les armes, rapporte le quotidien américain Los Angeles Times, indiquant qu’ils ont recouvert leur vie normale.

« Trois ans après le début de la guerre en Syrie, l’espoir d’une victoire  chez les milices s’est vite dissipé, comme en Tunisie et en Egypte. A la place, un sentiment de défaite et de mécontentement s’est installé que le conflit n’a fait d’autre que d’apporter la destruction et la défaite », écrit le journal.

Un plan Us pour entrainer 2.300 miliciens

Et selon le Wall Street Journal, le Pentagone a mis au point un plan pour entrainer quelques 2.300 miliciens de « l’opposition syrienne modérée » pour une durée de 18 mois. Ce plan devrait couter la somme de 500 millions de dollars, ce qui nécessite au préalable un feu vert de la part du Congrès américain. Mais il ne devrait entrer en action avant un an.

Des sources officielles ont souligné pour le journal que la limitation de ce programme est dû au fait que le ministère américain de la guerre a le pressentiment qu’il aura du mal à trouver « des éléments modérés » dans les rangs de l’opposition syrienne et qui devraient être entrainés pour combattre les milices extrémistes.