20-04-2024 12:28 AM Jerusalem Timing

La bataille à Qalamoune fait rage.Des villages libanais ont échappé au pire

La bataille à Qalamoune fait rage.Des villages libanais  ont échappé au pire

Une tentative d’investir Damas avortée. L"EI s’empare d’un nouveau champ gazier

La bataille du Qalamoune bat son plein.
Ces derniers jours, cette région tortueuse située à l’ouest de la Syrie, aux confins avec la série montagneuse libanaise orientale a connu des combats violents entre l’armée syrienne et les miliciens du front al-Nosra, branche armée d’al-Qaida en Syrie.
Dernière évolution, les forces syriennes se sont emparées de nombreuses hauteurs qui surplombent la localité libanaise de Ersale, et celles qui surplombent les versants Nord-est et sud-est de la Bekaa.

Au moins 55 tués ont été répertoriés dans les rangs des miliciens, indiquent des sources pour la chaine de télévision al-Manar.
Parmi les tués figure un libanais, membre de la milice terroriste Abdallah Azzam, Ahmad Omar Yakzane, et qui est le bras droit du religieux takfiri Sirajeddine Zreikat.

Quant au nombre des blessés, il dépasse les 150. Un certains nombres d’insurgés ont été faits prisonniers.

Selon le quotidien libanais an-Nahar, le Hezbollah a suivi une nouvelle tactique militaire dans ces combats, celle d’ouvrir plusieurs fronts en même temps, usant d’armes légères et moyennes, alors que les hélicoptères de combat syriens l’escortaient par des raids. Ce qui a permis d’encercler les miliciens.
Selon alHadath News, ces miliciens se trouvent désormais sous la merci de l’armée syrienne et leurs marges de manœuvres rétrécissent de jour en jour.

Selon le site d’information libanais elnashra , les régions libanaises limitrophes de cette région ont échappé au pire. «  Des massacres et des enlèvements contre les civils étaient prévus pour semer la terreur parmi la population libanaise des régions frontalières. Une opération préventive a été déclenchée pour y pallier.

An-nahar a publié ce jeudi une menace d’envahir les villages libanais de la Bekaa qui sont le fief du Hezbollah proférée par un certain Amer al-Qalamouni, réputé pour être un militant et directeur du centre médiatique du Qalamoune, proche du Nosra.

Selon al-Qalamouni, qui rapporte les décisions prises par les chefs de milices dans cette région, « des groupuscules de combattants mettent au point des plans pour prendre d’assaut les localités de la Bekaa à travers des unités d’infiltrés .. . Leur objectif consiste à s’emparer de ces localités pendant longtemps, pour déplacer la bataille vers le fief du Hezbollah et lui adresser un virulent message militaire ».

La décision de nettoyer cette région stratégique où sont retranchées entre 3.000 et 5.000 miliciens ne saurait être évitée, d’autant que les miliciens menacent aussi bien le Liban que la Syrie.

L'assaut contre Damas

Dans la capitale syrienne, une tentative de prendre d’assaut la place Abbasine à partir du quartier Jobar, dans la Ghouta orientale s’est soldée par un échec. Cette attaque était prévue pour le mercredi au moment où le président syrien Bachar al-Assad prononçait son discours d’investiture dans le palais présidentiel.

Une source sécuritaire a dit pour le journal libanais al-Akhbar, que « son but consistait à avancer en direction de la capitale le jour du serment, à la demande d’une partie étrangère du Golfe ».

Dans la nuit de mardi à mercredi, un grand nombre de miliciens se sont amoncelés dans un bâtiment situé sur une ligne de démarcation avec l’armée syrienne. Sans tarder, l’armée l’a complètement détruit. Des dizaines de miliciens ont péri.  

Toujours dans la Ghouta, un attentat suicide dans une voiture piégée a été perpétrée mercredi dans le quartier Mliha, au niveau d’un barrage de l’armée syrienne dans le but de briser le blocus qu’elle impose à cette région. Selon al-Hadath news, l’auteur de l’attentat est un membre du Nosra de nationalité marocaine. Il y a eu des victimes dans les rangs des soldats réguliers.


Morek sous les feux

Dans le gouvernorat de Hama, l’armée syrienne a entamé la conquête de Morek, petite localité de près de 14 mille habitants et s’est emparée de son quartier ouest après des combats violents. Morek est le fief des miliciens dans la province de Hama.

 

L'assaut contre Ra's al-Eïn

A l’est de la Syrie, la milice de l’État Islamique (EI-Ex EIIL) a déclenché à partir de ce jeudi une bataille pour s’emparer de la localité kurde de Ra’s al-Eïn située à Hassaké. La bataille a été baptisée « Badr al-Koubra » (en allusion à la bataille menée par le prophète Mohammad contre les impies). La brigade libyenne Bitar y prendra part.

Dans la province de cette localité, 16 miliciens de l’EI ont péri dans une embuscade tendue par la force Krilla , l’élite des forces combattantes des Unités de protection populaires.


l’EI s'empare d'un nouveau champ gazier
   
Par ailleurs et selon l’OSDH, cité par l’AFP, l’EI s’est emparé d'un champ gazier, près du site archéologique de Palmyre, et tué 23 membres chargés de la protection du site.
"Le sort de 340 membres des forces de défense nationale (milice pro-régime), des gardes, des employés et ingénieurs se trouvant sur ce camp est inconnu car ils sont prisonniers, blessés ou enlevés lors de cette opération, qui est la plus importante de l'EI contre les forces gouvernementales", a précisé l'OSDH.
   
Un responsable de la presse de l'EI dans la province de Homs, Abou Bilal, a confirmé à l'AFP, via internet, cette opération au cours de laquelle 12 miliciens takfiris ont été tués. "Cela a commencé par un attentat suicide et nous avons pris huit barrages avant d'occuper le champ gazier. Il y a des dizaines de morts "dans l'autre camp", a-t-il dit.
 Le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a confirmé l'attaque.
"Des hommes armées ont pris le contrôle mercredi soir d'une station de gaz et nous avons perdu le contact avec les trois techniciens qui s'y trouvaient".
   "Présents auparavant dans le secteur, les hommes armés ont élargi leur contrôle avec cette nouvelle opération. L'armée tente de reprendre le contrôle. Il ya des combats dans la région et des frappes aériennes", a-t-il ajouté.
   
L'EI contrôle déjà plusieurs champs pétroliers dans la région de Deir Ezzor.