29-03-2024 01:34 PM Jerusalem Timing

Machnouk : Le Liban n’est pas propice aux groupuscules takfiris

Machnouk : Le Liban n’est pas propice aux groupuscules takfiris

Le ministre n’a pas écarté par contre de nouvelles explosions au Liban.




Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a affirmé que « l'État islamique  s'est manifesté pour la première fois à Beyrouth ces dernières semaines », soulignant toutefois que « les forces de l'ordre ont fait avorter toute velléité de rééditer au Liban ce qui se passe en Irak ».

Selon lui, la présence des extrémistes relevant de Daesh dans le pays se limite « uniquement à quelques individus ».


Et de poursuivre: " si le danger terroriste existe, l'environnement social n'y est pas propice.  L'écrasante majorité des sunnites, pour ne pas dire 100 %, qui aurait pu constituer la base populaire de Daesh, reste attachée à la modération et à la civilité».

Dans un entretien avec Reuters,  le ministre a reconnu  que "ce qui s'est passé en Irak a suscité un sentiment d'euphorie parmi ces groupuscules  qui ont cru qu'ils pouvaient profiter de ce qu'ils considèrent être la réussite de l'expérience irakienne ».

Pour ce qui est des opérations terroristes, il a expliqué « pratiquement parlant, les kamikazes ne savent pas exactement quelle est leur cible car la majorité des opérations a lieu à la dernière minute, juste après qu'ils eurent été prévenus de leur objectif. Ils s'installent dans un premier temps et surveillent les parages. Ils reçoivent en dernier ressort les directives et les indications concernant la cible ».

Le ministre n'a pas écarté par contre de nouvelles explosions au Liban. « Je crois que le risque de voir des explosions existe toujours tant que ce type d'idéologie est encore présent », a-t-il dit.

« La seule solution est celle que nous appliquons actuellement, à savoir une surveillance  permanente  des lieux où ils (les jihadistes) peuvent manœuvrer, et un contrôle  des nationalités et des personnes en provenance de l'aéroport ou des frontières terrestres », a précisé  Machnouk, soulignant que ces mesures sont continues dans le temps.

Machnouk a par ailleurs indiqué que l'élection présidentielle au Liban pourrait ne pas avoir lieu avant six mois, en raison du contexte régional.