26-04-2024 10:23 AM Jerusalem Timing

Le pétrole syrien à 2 $, l’EIIL l’emporte à Boukamal, perd dans la Ghouta

Le pétrole syrien à 2 $, l’EIIL l’emporte à Boukamal, perd dans la Ghouta

La Turquie et l’Arabie livrent une guerre contre l’économie syrienne

Le pétrole syrien est vendu à la Turquie au prix de 2 dollars chaque baril, a assuré le ministre syrien de l’économie et du commerce Hayyane Salmane, selon le quotidien syrien al-Watan.

A son tour la Turquie le revend pour la somme de 40$ à une partie américaine, laquelle le revend sur le marché mondial pour 120 $.

Sachant que la plupart des puits de pétrole syriens sont entre les mains de la milice de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIIL, rebaptisée Armée islamique)

Salmane rappelle à cet égard  que la Turquie avait fait la même chose, au début de l’insurrection, en rachetant les céréales volées dans les entrepôts publics et les équipements des usines pillées au nord de la Syrie par les insurgés de l’Armée syrienne libre.

A noter que la Russie est en train de mettre au point une résolution au sein du Conseil de sécurité pour prohiber toute transaction de pétrole avec l’EIIL.

Salamane a aussi révélé qu’une banque saoudienne de Jeddah est en train de récolter tous les billets de la monnaie syrienne au Liban, en Irak et en Jordanie, dans le but de spéculer sur la livre syrienne. Le but étant d’après lui de détruire encore plus l’économie syrienne.

Boukamal à l’EIIL, nouvel échec du Nosra

 

Sur le terrain, la bataille entre les deux frères ennemis d’Al-Qaïda, l’Etat Islamique (ex-EIIL) et le front al-Nosra pour le contrôle de la ville de Boukamal, à Deir Ezzor, à l’est de la Syrie s’est soldée par la victoire du premier. Il semble que davantage d’élément du Nosra aient fait défection, pour rejoindre les rangs de l’EI.
Entretemps, des combats intermittents  ont lieu dans la région de Chahhar.

Ghouta : l’AI l’emporte, échec de l’EIIL

 

En revanche, dans la Ghouta orientale à l’est de Damas, l’EIIL a essuyé un revers dans sa bataille contre la milice de l’Armée islamique (AI), colonne vertébrale du Front Islamique (FI)  dans la ville de Midea. En  deux jours de combats, il a perdu 5 de ses sièges et 15 hommes.
Il s’est finalement retirée vers la localité al-Damir et la cité de Adra . Ses hommes  devraient se rendre par la suite à Douma, pour rejoindre leurs camarades.

Selon un militant ayant pris la fuite (cité par le site syrien Telegraph), l’EIIL compte entre 500 et 800 hommes dans la Ghouta, et la plupart sont de plusieurs nationalités arabes.

Quant à Allouche, il est selon lui un pro saoudien convaincu, qui peut parler pendant des heures en arabe soutenu. Il aurait aussi peur de marcher seul et est toujours escorté d’une brigade d’une dizaine d’hommes.

 

Le Nosra se démarque  

 

Selon al-Hadath News, les combats contre l’EIIL dans la ghouta ont ébranlé les liens entre le FI et leurs alliés du front al-Nosra, avec lesquels ils avaient pourtant combattu côte à côte contre les forces gouvernementales. Sepuis le lancement de la bataille « Jour de Nahrawane » contre l’EIIL, les chefs de FI accusent le Nosra de rester à l’écart du combat qu’ils livrent à l’EIIL.

Au moment où ce dernier ne lésine pas dans les moyens pour amadouer les miliciens du  Nosra , les appelant à le soutenir, au motif qu’ils appartiennent tous deux à la même école et le mettant en garde contre le chef de l’AI,  Zahrane Allouche dont un retournement de position à l’encontre du Nosra est plus que plausible.



Les civils, les éternels boucliers

 

Entretemps, la situation des civils dans la Ghouta ne cesse de s’empirer. Dans la ville de Harasta, ville encore épargnée de ce combat fratricide et qui est devenue le refuge de la plupart des habitants des régions de la Ghouta ravagées par les combats, l’un de ses habitants s’est plaint pour le journal al-Akhbar que « les civils sont utilisés de part et d’autre comme des boucliers humains, aussi bien dans les attentats que dans les accrochages ».

Il a dit craindre que les accrochages ne s’étendent vers Harasta surtout que les deux protagonistes « n’accordent aucune valeur à la vie des civils ».

 

Alep : des différends aussi  

 

À Alep aussi, les relations entre les milices semblent s’envenimer. Ces derniers jours, des différents ont éclaté entre les membres syriens des quelques milices armées et des miliciens étrangers qui refusent catégoriquement de se rejoindre les réconciliations qui ont lieu avec les troupes régulières.
Et ce au moment où l’armée syrienne réalise des avancées importantes, à l’est, du côté de cite industrielle de cheikh Najjar.
Mardi, un chef de la milice Tawhid (bras militaire des Frères Musulmans syriens), Hilal Ahmad Batikh a été tué dans des accrochages avec l’armée dans le quartier Mayçar.

Alors que dans le gouvernorat de Homs, une réconciliation de grande envergure est sur le point d’être conclue dans la région al-Dar al-Kabira, qui est l’un des plus importants fiefs des milices armées dans la province nord, indique le journal syrien al-Watan.

En dachdahch et chamag

Les affinités pro saoudiennes du dirigeants des milices en Syrie sont désormais à la mode.

Un dirigeant de la milice de l’ASL, et plus précisément le porte-parole de son conseil militaire Kassem Saadeddine  a fait son apparition en costume saoudien.

Sur les réseaux sociaux où sa photo a été postée en dachdacha (djellaba) et chamag (koufieh), il a indiqué être en la visite dans le royaume saoudien.
Saadeddine fait partie des opposants qui sont trempés dans la corruption.  Il est connu pour être un mythomane : il avait même raconté un jour que le fondateur de l’ASL, le colonel Riad al-Assad lui sevrait de larbin, lorsqu’il était encore dans l’armée gouvernementale, selon les dires d’un autre porte-parole de l’ASL, Mohammad Fateh.