25-04-2024 10:33 AM Jerusalem Timing

Riyad/Téhéran: vers l’ultime confrontation?!

Riyad/Téhéran: vers l’ultime confrontation?!

Foreign Policy voit dans l’offensive de l’EIIL en Irak l’aboutissement d’une logue série de complots des Al-Saoud contre l’Iran.

Foreign Policy voit dans l'offensive de l'EIIL en Irak l'aboutissement d'une logue série de complots des Al-Saoud contre l'Iran.

"La bataille que mène actuellement l'EIIL contre l'Irak est une bataille d'influence et de pouvoir pour dominer le Moyen Orient, bataille qui se déroule entre Riyad et Téhéran. Nuire fatalement à Nouri al Maliki fait partie des rêves les plus anciens du roi Abdallah d'Arabie. Le roi ne pardonne pas à Maliki  le fait de se tenir aux côtés de l'Iran et c'est pour cette même raison que Riyad  refuse toujours d'envoyer un ambassadeur à Bagdad. Le roi exhorte d'ailleurs ses alliés du Golfe (persique) à suivre cette même approche. Il est significatif d'ailleurs de voir le souverain wahhabite, en convalescence au Maroc, ne pas réagir à l'offensive de l’EIIL. Abdallah d'Arabie n'a aucun doute sur l'échec qui son pays a subi en Syrie où il n'a pas pu en dépit de tous ses efforts de renverser Assad. Les événements de l'Irak ont fourni une belle occasion au Souverain de se rattraper".

Foreign Policy poursuit: "le voyage de l'émir du Koweït en Iran, la décision des Emirats arabes unis à rendre obligatoire le service militaire, ou encore le dévoilement des missiles chinois des Al-Saoud ont été tous des événements qui ont marqué l'actualité moyen orientale de façon un peu dérivative.  En 2011, et parallèlement aux efforts anti-Assad de Riyad, une nouvelle inquiétude est née en Arabie saoudite: le nucléaire iranien et la perspective d'une entente Iran/Occident. Le renseignement saoudien a décidé donc d'appuyer les groupes extrémistes et les inciter à prendre d’assaut des pays adverses. Le concert a été dirigé par le prince Bandar Sultan qui n'est plus mais dont les traces restent et continuent à soutenir les Qaidistes."

Le magazine américain essaie ensuite de tempérer: "il n'existe pas de preuve tangible sur les tactiques saoudiennes mais les preuves existent sur le soutien saoudien à l’EIIL.

Le refus de Washington de s'ingérer en Irak face à l’EIIL s'explique par la présence de 20000 américains en Irak.

Mais le Qatar n'est pas non plus étranger à la bataille de l’EIIL ou Daesh.

"Le rôle du Qatar à titre d'un pays opportuniste est pour le moment opaque dans les événements de l'Irak. Le Qatar est engagé d'une part dans une rivalité acerbe avec Riyad et cherche de l'autre côté à ne pas ulcérer l'Iran."

Mais Riyad et Téhéran entreront-ils dans une confrontation frontale?

"Pour le moment la possibilité d'un tel face à face est à écarter mais ce qui est sûr, c'est que les querelles irano-saoudiennes sont liées à la guerre qaidiste contre l'Irak. Washington devra en tout cas chercher un terme convenable pour une nouvelle ère qui vient de commencer au Moyen Orient, celle de la guerre Riyad /Téhéran".

Foreign Policy reflète dans cette conclusion, le souhait le plus cher de l'Amérique, celle de voir le Moyen Orient être noyé dans le sang chiite et sunnite….

 

Avec Irib