25-04-2024 12:10 PM Jerusalem Timing

Syrie: Bachar al-Assad décrète une "amnistie générale", l’armée prend Mliha

Syrie: Bachar al-Assad décrète une

L’EIIL poursuit ses crucifixtions des "collaborateurs" de l’ASL

Le président syrien Bachar al-Assad a décrété une "amnistie générale" pour tous les "crimes" commis jusqu'à ce lundi, au moment où l’armée régulière s’emparait de la totalité de la localité de Mliha, l’entrée vers la Ghouta orientale, après plus de 60 jours de combats.
   
Citant par ailleurs le ministre de la Justice, la télévision d’Etat a indiqué que cette initiative intervenait "dans le cadre de la réconciliation et de la cohésion (...) après les victoires de l'armée syrienne" sur le terrain.
 Il s'agit de la cinquième amnistie générale depuis le début en mars 2011 d'un mouvement de contestation qui s’est tout de suite militarisé grâce au soutien des puissances occidentales et des monarchies du Golfe.
  

Le président Assad qui considère être en conflit avec des terroristes avait décrété des amnisties le 31 mai et le 21 juin 2011 ainsi que le 15 janvier 2012 et le 16 avril 2013.
  

L'amnistie de lundi intervient après que Bachar al-Assad a remporté l'élection présidentielle du 3 juin organisée par le pouvoir dans les territoires qui sont sous son contrôle.
 
L’EIIL s’empare de Khocham , 45 morts
   
A l’est de la Syrie, au moins 45 combattants ont été tués lors d'affrontements entre la milice désavouée d’Al-Qaïda, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL),  et la coalition de milices pro saoudiennes et de la branche officielle d'Al-Qaïda, le front al-Nosra.

Dimanche et durant la nuit, les combats dans la localité de Khocham dans la province pétrolière de Deir Ezzor, ont fait 17 morts dans les rangs d'Al-Nosra et des rebelles ainsi que 28 membres de l'EIIL, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l’agence Asia News, cette ville est finalement tombée ce lundi entre les mains de l’EIIL
   
Près de 6.000 personnes ont été tuées dans ces affrontements depuis janvier, selon l'OSDH qui dit qu’il se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires et qui est accrédité par les agences occidentales.
   
Selon l’AFP, l'EIIL a été initialement bien accueilli par les rebelles syriens, qui se réjouissaient d'avoir le soutien d'un groupe bien formé et équipé face à l’armée syrienne.
Toujours selon l’AFP, ce sont les abus qui lui sont attribués, notamment l'enlèvement et l'exécution de civils et de rebelles de mouvements rivaux, qui ont poussé l'ensemble des coalitions rebelles à retourner leurs armes contre le groupe qui adopte une interprétation extrême de l'islam.
Sachant  les autres milices n’ont rien à envier à l’EIIL, d’aucuns observateurs les soupçonnent de vouloir transformer l’EIIL en leur bouc-émissaire pour lui faire adosser les atrocités dont elles sont  responsables.
 
 Autre raison de discorde retenue par l’AFP est que l'EIIL ambitionne d'installer un Etat islamique dans une région située entre la Syrie et l'Irak. Le Front al-Nosra quoiqu’appartenant à la même école entretient quant à lui une position plus sournoise.
Dimanche, le site Tahtel-mijhar a diffusé des photos de trois syriens ayant été crucifiés  l’EIIL qui les a accusés de « collaborer avec l’ASL ».

 

Mliha tombe  

 

A l’est de la capitale syrienne, la localité de Mliha (Mleha)  est tombée entièrement entre les mains de l’armée gouvernementale. Au bout de 60 jours de combats, il ne reste plus qu’une cinquantaine de miliciens dans les parages nord de cette localité qui constitue l’entrée de la Ghouta orientale, bastion des milices.

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, l’armée avait auparavant réussi à l’assiéger des quatre côtés, tout en laissant une  voie libre, pour permettre aux miliciens de s’évader.

 

Asia News assure que l’armée est parvenue à liquider l’un des miliciens les plus dangereux de la Ghouta, Abdel Aziz Armouche (Photo à gauche).

 

Il est connu pour avoir dirigé l’attaque contre la cité universitaire de Adra, à la fin de l’année dernière, et d’y avoir commis les crimes contre ses habitants.

 

Dans le gouvernorat de Homs, la milice de l’Armée syrienne libre (ALS) a tué un émir de l’EIIL Iyyad al-Oweid en chemin.

 

Il a été liquidé à bout portant après avoir été repéré alors qu’il se rendait de Raqqa vers son siège qui se trouve dans une localité de Hama .

 

Oweid était le prince de la milice al-Farouk de l’ASL avant de rejoindre le rang de l’EIIL.