18-04-2024 05:49 AM Jerusalem Timing

Liban: Fin du vote à la présidentielle, le 2ème tour fixé au 30 avril

Liban: Fin du vote à la présidentielle, le 2ème tour fixé au 30 avril

Le faiseur de roi propose son candidat pour la présidence.

Le Parlement libanais, à qui incombe la responsabilité d’élire le président de la République a tenu ce mercredi 23 avril le premier tour du scrutin présidentiel.

Au total 124 des 128 députés ont participé au scrutin.

52 députés ont déposé des bulletins blancs, 48 autres ont voté en faveur de Samir Geagea, 16 pour Henri Helou, 1 pour Amin Gemayel et 7 annulés. Sur les bulletins annulés ont été inscrits les noms des personnalités assassinés par Geagea durant la guerre civile libanaise qui s'est étalé de 1975 à 1991.

Le chef d'Etat, qui doit être issu de la minorité chrétienne maronite selon la Constitution, succèdera à Michel Sleimane, dont les fonctions s’prennent fin le 25 mai, après six ans à la tête du pays.

A la veille du vote, le camp du 14-mars (52 députés) a annoncé son intention de voter en faveur du chef des Forces Libanaises, Samir Geagea.  

Le Hezbollah (13 députés) le bloc du général Michel Aoun (27 députés)  et le mouvement Amal (13 députés) avaient laissé entendre qu'ils se dirigeaient vers un vote blanc.

Cependant, M. Geagea a peu de chance d'accéder à la magistrature suprême à cause de l'opposition des forces du 8 Mars, du bloc de Walid Joumblatt et de 4 députés originaires de Tripoli. Geagea étant accusé d’avoir assassiné l’ancien Premier Ministre Rachid Karamé, originaire de Tripoli.

Le faiseur de roi propose son candidat pour la présidence

Entre-temps, le faiseur de roi, le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, dont le groupe parlementaire peut faire pencher la balance au Parlement, a décidé mardi de présenter un candidat de son groupe à la magistrature suprême.

Sa décision de mettre en avant le député Henri Hélou est survenue la veille du premier tour au Parlement où les postulants doivent avoir la majorité des deux tiers pour être élus, alors que la majorité absolue est requise pour les tours suivants.

"Nous sommes fiers de présenter un candidat de dialogue, un candidat de la modération, un candidat (acceptable) par tous, qui fait partie d'une célèbre lignée de dialogue, de modération et d'ouverture", a affirmé à la presse M. Joumblatt.

Quorum des deux tiers

Il est à noter qu’à chaque fois que la Chambre doit se réunir, il faut un quorum des deux tiers du Parlement, soit 86 députés au moins, pour que la séance puisse être ouverte.

Or cette interprétation a pour conséquence de neutraliser totalement la disposition constitutionnelle permettant à un candidat à la présidence d'être élu, à partir du second tour, à la seule majorité absolue des voix (soit 65 voix au moins), et non plus aux deux tiers, comme c'est le cas au premier tour.

Il suffit, en effet, qu'aussitôt après le premier tour, un nombre de députés quitte la Chambre de façon à ce que le total des présents tombe au-dessous du chiffre de 86 pour que la séance soit automatiquement suspendue.

Pour réunir une deuxième fois le Parlement, il faudra à nouveau que 86 députés au moins se présentent.