20-04-2024 03:02 AM Jerusalem Timing

Pressions US pour entraver une ouverture égyptienne sur l’Iran

Pressions US pour entraver une ouverture égyptienne sur l’Iran

Craignant une ouverture égyptienne sur l’Iran et son ralliement à l’unité palestinienne, les cercles occidentaux œuvrent pour empêcher ce choix tout sachant que c’est l’aspiration du peuple égyptien.

Le quotidien britannique The Gardian a estimé que l’Égypte va a fortiori perdre l’aide américaine annuelle qui lui est accordée et estimée à un milliard et demi de dollars si elle opte pour renforcer ses liens avec l’Iran et soutenir l’unité palestinienne.

Le journal perçoit des efforts égyptiens allant dans ce sens, en vue de réorganiser l’agenda politique  et d’opter pour plus d’indépendance, ce qui selon lui va compromettre les intérêts américains dans la région.

Il cite entre autre l’action diplomatique de l’ancien ministre des affaires étrangères Nabil AlArabi pour améliorer les liens avec Téhéran et réduire  la tension qui a régné dans le passé, et en faveur de l’unité palestinienne et qui constituent des actions égyptiennes pour se détacher des États-Unis.

Le journal constate qu’AlArabi jouit d’une popularité importante en Égypte, vu qu’il est le seul homme politique qui ne met pas de photo de président ou de roi dans son bureau, estimant que ses démarches diplomatiques pourraient très bien conduire l’Égypte vers un avenir d’une grande dangerosité (pour les États-Unis bien entendu, ndlr)  surtout que le peuple égyptien récuse l’accord de paix avec Israël et trouve qu’il ne procure pas la sécurité aux palestiniens.   
 
À cet égard, le journal rapporte les chiffres d’un sondage effectué sur le peuple égyptien dont 54% voudrait voir éliminé le traité de paix conclu par l’ex-président Anouar Sadate en 1979.

«  Malgré l’engagement du conseil suprême des forces armées égyptiennes à respecter ce traité, mais les manifestations importantes qui ont lieu face à l’ambassade d’Israël, et celle qui ont été organisées le jour de la commémoration de la Nakba la semaine passée montre la sensibilité du peuple égyptien à l’égard de cette cause, en harmonie avec les changements politiques en cours depuis la révolution » constate-t-il.

Mais le journal anglais avance une autre explication de ces décisions égyptiennes, exprimée par certains diplomates : renégocier ses frontières avec Israël et la présence de ses forces au Sinaï.
«  L’Égypte a toujours les mêmes objectifs, une paix globale dans la région. La feuille de route de l’action diplomatique égyptienne pourrait faire l’objet d’un changement, mais elle ne sera pas inverse » tente de rassurer Nabil Fahmi, ancien ambassadeur d’Égypte à Washington, et partisan du régime déchu.