28-03-2024 05:06 PM Jerusalem Timing

A Bahrein, le peuple veut juger les meurtriers

A Bahrein, le peuple veut juger les meurtriers

La cour bahreinie a condamné « à perpétuité 12 citoyens et à 15 ans de prison contre deux autres citoyens, pour communication avec un Etat tiers ».

Des manifestations populaires ont eu lieu dans plusieurs villages de Bahreïn pour dénoncer les crimes du régime bahreïni et appeler à juger les meurtriers des manifestants pacifiques. Les protestataires ont parcouru les villages de Shahrkan, Darraz, Karana, Maqachaa, et d’autres villages.

Ils ont condamné la détention par les autorités des corps de certains martyrs tels qu’Abdel Aziz Abbar, Ali Abbas, Ahmad el-Mesjen. Les manifestants ont condamné la politique des liquidations physiques suivie par les autorités contre les révolutionnaires.

Dans d’autres villages du pays ont été organisé des processions à l’hommage du martyr le dirigeant Salah Abbas. Les forces de l’ordre ont perquisitionné des maisons dans la localité de Karana et arrêté 10 personnes en moins de 24 heures.


Par ailleurs, et au troisième anniversaire de la destruction par le régime des mosquées, la cour bahreinie a condamné « à perpétuité 12 citoyens et à 15 ans de prison contre deux autres citoyens, pour communication avec un Etat tiers ».

Les personnes accusées ont rejeté les accusations, qui sont « de la pure imagination des autorités », et assuré que les aveux ont été extirpés sous la torture. Pour l’opposition bahreinie, ces peines visent à faire pression sur les opposants et à porter atteinte à la décision du peuple d’insister sur ses revendications.

Ces peines surviennent avec la poursuite des menaces contre l’ayatollah cheikh Hussein Najati de l’expulser du pays, et avec le meurtre du jeune  Abdel Aziz Abbar  aux tirs de chevrotine par les forces de l’ordre dans le but de disperser une procession funèbre en hommage du journaliste martyr Ali Moussaoui dans le village de Sar. Abdel Aziz avait perdu connaissance pendant 50 jours avant de tomber ensuite en martyr.

Les participants à plusieurs manifestations à travers le pays ont réclamé de  traduire en justice les auteurs des meurtres de citoyens, qui ont dépassé le 150 martyrs, ainsi que des centaines de blessés et des milliers de détenus dans les prisons du pays.

Le centre de Bahrein pour les droits de l’homme a demandé à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement pour faire cesser la politique du meurtre prémédité et des tortures mortelles.

De plus, Amnesty International a réclamé des autorités bahreinies de cesser leurs menaces contre l’ayatollah Najati dont elles ont retiré la nationalité, dans une tentative « arbitraire pour museler les opposants du gouvernement », selon ladite organisation.

Traduit à partir d'al-alam