19-04-2024 11:54 PM Jerusalem Timing

Assad à Maaloula pour la fête de Pâques

Assad à Maaloula pour la fête de Pâques

"Même le pire des terroristes ne peut annihiler notre héritage et notre civilisation", a affirmé Assad.

 

Le président syrien Bachar al-Assad a effectué dimanche un rare déplacement à l'occasion de la fête de Pâques en se rendant à Maaloula, localité chrétienne reprise aux rebelles par l'armée en début de semaine, selon la télévision d'Etat. 

"Le jour de la résurrection du Christ, et du coeur de Maaloula, le président Assad souhaite de joyeuses Pâques à tous les Syriens, et le rétablissement de la paix et de la sécurité à l'ensemble de la Syrie", a annoncé la chaîne dans un bandeau diffusé en bas de l'écran, sans montrer d'images.

"Le président Assad s'est rendu au monastère de Mar Sarkis (Saint Serge et Bacchus) et a inspecté les dégâts et les destructions occasionnés par les terroristes", a ajouté la chaîne.

"Même le pire des terroristes ne peut annihiler notre héritage et notre civilisation", a affirmé Assad, cité par la télévision d'Etat.

 "Maaloula, comme les autres sites de l'humanité et de la civilisation syriennes, résistera toujours face à la barbarie et à l'obscurantisme qui visent la patrie", a-t-il ajouté.

La page de la présidence syrienne sur Facebook a montré une photo d’Assad au côté d'un dignitaire chrétien en tenant entre les mains des fresques endommagées de la Vierge et de Jésus.

Le monastère de Mar Sarkis, fondé à la fin du Ve siècle, est un des plus anciens du Moyen-Orient. Il est dédié à Serge et Bacchus, officiers romains martyrisés en raison de leur foi sous le règne de l'empereur Maximien Galère (250-311).

Lundi, l'armée syrienne a repris cette localité chrétienne au nord de Damas, connue pour ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme et pour le fait que ses habitants parlent l'araméen, la langue du Christ, selon la tradition.

 Des rebelles, dont des terroristes du Front al-Nosra affiliés à Al-Qaïda, s'étaient emparés de Maaloula début décembre. Ils avaient alors enlevé 13 religieuses, qui ont été libérées en mars lors d'un échange de prisonniers. 

Un obus syrien fait deux blessés en Turquie (agence) 

Des tirs d'obus à partir de la Syrie ont blessé deux civils dimanche dans le sud de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Dogan.

L'incident s'est produit dans une zone rurale de la petite ville de Yayladagi, située non loin de la frontière syrienne. Un obus est tombé près d'un tracteur blessant deux villageois, précise l'agence.

Généralement l'artillerie turque riposte à toute chute d'obus sur le sol turc, tirés par les parties en conflit en Syrie.

Les journalistes ex-otages "suivis à la trace" par les services français dès leur enlèvement

Les quatre journalistes français libérés samedi après dix mois de captivité en Syrie ont été, dès leur enlèvement, "suivis à la trace" par les services français, a indiqué dimanche à l'AFP une source proche du dossier.

Depuis l'enlèvement en juin 2013 de Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, "la DGSE" (services de renseignement français) "a été en capacité permanente de repérer les otages" en Syrie. "Depuis le début, on les a suivis à la trace", selon cette source.

"On est dans un format classique où la Défense a joué tout son rôle par le biais de la DGSE", contrairement à la libération des otages d'Arlit (Niger), où Paris avait privilégié la relation avec le président du Niger Issoufou, hors DGSE, et de la libération des otages maliens la semaine dernière par une opération militaire, ajoute-t-on.

Dans le cas des journalistes français, la DGSE a agi en "étroite coordination" avec les services de renseignement britanniques, espagnols et américains, ainsi qu'avec la Turquie, "partenaire pour l'extraction des otages".

Le trio qui a conduit cette affaire au sommet de l'Etat, c'était "François Hollande, Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense) et Bernard Bajolet", le patron de la DGSE, selon la même source.

 "Les trois faisaient des point réguliers, plusieurs fois par semaine". Le ministre de la Défense a par ailleurs effectué un déplacement "discret, il y a plusieurs semaines" en Turquie, au cours duquel il a rencontré les autorités politiques turques et les services "pour permettre de réaliser ce qui est arrivé hier".