26-04-2024 02:48 AM Jerusalem Timing

La caserne Hanano à Alep : l’assaut s’est retourné contre les assaillants

La caserne Hanano à Alep : l’assaut s’est retourné contre les assaillants

Ce fut un échec cuisant pour les rebelles qui se sont retournés contre les civils. Il y a eu 50 tués et plus de 200 blessés parmi les habitants loyalistes d’Alep.

A Alep c’est le retour au calme après l’échec de la bataille baptisée (Eliminer les impies) menée par les milices pro saoudienne et pro turques.

Si elle avait été conquise par eux, la Coalition de l'opposition et de la revolition  l’aurait proclamée  comme la capitale de son gouvernement transitoire, ont assuré des sources proches de l’opposition pour notre chroniqueur Nidal Hémadé.

Dans un premier moment, rapporte le site al-Akhbar, les habitants de la ville ont cru qu’elle était tombée aux mains des rebelles, tellement leurs medias propageaient des informations dans ce sens
«  Notre moral était au plus bas. Ils avaient occupé une partie de Zahra et attaquaient le siège des renseignements aériens là-bas, ils avaient coupé la route de Khanacer, et annonçaient avoir contrôlé la caserne Hanano », raconte une femme qui habite dans la ville.

Or depuis vendredi, les images ne peuvent être plus claires. Sur le sol de cette caserne du nom d’un officier syrien Ibrahim Hanano ayant combattu l’occupation française gisaient les corps des miliciens. Tandis que les soldats réguliers, ainsi que les éléments des comités de défense et des comités populaires fêtent leur victoire.

Pourtant, des centaines de miliciens ont été investis dans l’attaque menée par Ahl el-Cham, une cellule d’opérations aménagée par le front Islamique (pro saoudien), le front al-Nosra (Al-Qaïda) et le Jaïch al-Moujahidiens (L’armée des combattants).

On se souvient que le jeudi matin, trois explosions avaient eu lieu, ayant l’effet d’un séisme.  Dues aux tunnels souterrains qui ont été piégés, l’une d’entre elles, a détruit le bâtiment Babelli situé aux confins avec le cimetière et la caserne en question, ainsi qu’une partie du bâtiment, construit à l’époque ottomane, dans son sud-est et où se trouvait le dernier tunnel.  

Or assure le journal libanais as-Safir, cette attaque s’est avérée être un piège pour les assaillants, comme s’il s’agissait d’une embuscade.
Les militaires de la caserne étaient au courant de l’intention de piéger les tunnels et ont édifié d’importantes tranchées où ils se sont installés en attendant l’heure zéro.

Lors de l’explosion, il y a eu certes d’énormes destructions, mais aucun tué dans les rangs des militaires réguliers.
Bien au contraire, ce sont les rebelles qui ont essuyé des pertes considérables. Leurs corps gisaient partout dans cette caserne.
«  Lorsque les miliciens ont lancé l’assaut contre la caserne, tous les éléments de protection s’était retranchés dans ses lignes arrières. Dans un premier temps, ils étaient certains d’avoir pris la caserne. A peine ont-ils avancé, que les soldats ont ouvert contre eux un déluge de feu», a expliqué une source militaire syrienne pour le journal. Des accrochages s’en sont suivis, au cours desquels l’aviation est intervenue bombardant les miliciens.

Il y a eu 150 tués au moins dans les rangs des miliciens, la plupart d’entre eux ont été évacués, sauf les 14 qui ont photographiés.
Cinq soldats gouvernementaux ont aussi péri.

En revanche, c’est dans les rangs des civils que le nombre des victimes est important. Plus de 50 tués, assurent pour Assafir des sources sécuritaires sur place, et plus de 200 blessés dont de nombreux dans un état grave.

Plusieurs quartiers loyalistes ont été pilonnés. Mayçaloune, Sayed Ali, al-Maïdane où les destructions sont considérables, Aziziyyé, Jamiliyyé et Alep al-Jadidé un peu moins.

Dans le quartier seïf el-dawlé, un bâtiment résidentiel a été totalement rasé.

6 jeunes hommes ont péri dans le pilonnage perpétré dans la région Mokambo, selon le site Tahtel-mijhar.

 

«  Ils voulaient s’emparer de la caserne Hanano et comme ils n’ont pas pu le faire, ils se sont vengés contre les civils », commente un témoin oculaire sur place.