20-04-2024 02:25 AM Jerusalem Timing

Ukraine:rejet de l’accord de Genève par les séparatistes..

Ukraine:rejet de l’accord de Genève par les séparatistes..

... les troupes russes à la frontière



 
Les insurgés séparatistes de l'Est de l'Ukraine refusaient toujours samedi l'accord conclu jeudi à Genève pour apaiser la crise dans le pays, le Kremlin confirmant que ses s étaient mobilisées à proximité "en raison de la situation".  
   
Les autorités pro-européennes dont ils exigent le départ ont, quant à elles, tendu la main aux rebelles, promettant une importante décentralisation et un statut protecteur pour la langue russe, sans réagir à la fin de non-recevoir des pro-russes.
   
Sans apparemment convaincre la Russie qui a massé, selon l'Otan, jusqu'à 40.000 hommes à la frontière entre les deux pays, et dont le président Vladimir Poutine a promis d'assurer "à tout prix" la protection des russophones de l'ex-URSS.
   
Le Kremlin a confirmé vendredi pour la première fois que la Russie avait bien mobilisé des troupes à la frontière ukrainienne.
   
La Russie a le droit de déployer ses troupes à la frontière avec l'Ukraine où un coup d'Etat a eu lieu en février, a déclaré  à Moscou le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.


D'où, les Etats-Unis ont averti leurs partenaires russes qu'ils comptaient "les observer de près" pour s'assurer qu'ils respectent les engagements de l'accord de Genève. "Nous allons observer de près la Russie pour voir si elle endosse ou non la responsabilité qui lui incombe d'user de sa considérable influence pour juguler et faire en sorte que les milices irrégulières se retirent des bâtiments qu'elles occupent", a déclaré Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale du président Obama.   
   
De son côté, au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a "exhorté au respect total et immédiat de l'accord de Genève du 17 avril", selon un haut responsable du département d'Etat.
   
A la surprise générale, les chefs de la diplomatie ukrainienne, russe, américaine et européenne avaient signé jeudi à Genève un texte prévoyant notamment le désarmement des groupes armés, la libération des bâtiments publics occupés et une amnistie pour les insurgés non "coupables de crimes de sang".
   
Mais, barricadés dans leur QG du bâtiment de l'administration régionale de Donetsk où des haut-parleur diffusent l'hymne russe, les insurgés ont sèchement rejeté ce plan, ravivant le spectre de la partition de ce pays de 46 millions d'habitants, frontalier de plusieurs membres de l'Union européenne et de l'Otan.
   
Ioulia Timochenko, candidate à la présidentielle du 25 mai, s'est rendue à Donetsk, grande ville industrielle de l'Est où elle voulait rencontrer les insurgés ce que ces derniers ont refusé.  
   
Le président par intérim Olexandre "Tourtchinov et (le Premier ministre Arseni) Iatseniouk doivent d'abord quitter les bâtiments qu'ils occupent illégalement après leur coup d'Etat", comme les séparatistes qualifient le soulèvement qui a renversé fin février un régime pro-russe, a lancé M. Pouchiline.
   

Malgré ce rejet, les autorités de Kiev ont tenu à s'engager solennellement sur leur partie de l'accord, M. Iatseniouk promettant, dans une adresse à la Nation commune avec le président, l'élection des exécutifs régionaux aujourd'hui nommés, des budgets locaux renforcés, un statut spécial pour le russe.

Une "décentralisation" loin toutefois de la "fédéralisation" prônée par les pro-russes et Moscou, et qui, selon Kiev, ouvrirait la voie à l'éclatement du pays.
   
Sur le terrain, les mystérieux "hommes verts" en armes - militaires russes, selon Kiev, "groupe locaux d'autodéfense", selon Moscou - contrôlaient toujours Slaviansk, qu'ils ont prise il y a six jours. Et les séparatistes, simples manifestants ou groupes armés, tenaient toujours des bâtiments publics dans plus d'une demi-douzaine de villes de l'Est russophone.
   
L'ex-chef de l'état-major ukrainien Volodymyr Zamana a estimé que l'Ukraine devait préparer des mesures "asymétriques" pour repousser une intervention russe.