19-04-2024 08:23 PM Jerusalem Timing

Les détenus palestiniens en grève générale de la faim

Les détenus palestiniens en grève générale de la faim

L’occupant israélien détient actuellement 5.000 prisonniers, parmi eux: 476 des condamnés à mort, 19 femmes et 200 enfants.

Les prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation israéliennes observeront ce jeudi une grève générale de la faim d'une journée à l'occasion de la journée internationale des prisonniers politiques célébrée le 17 avril, pour protester contre les violations de leurs droits par les forces d'occupation et sensibiliser l'opinion internationale sur leur cause.

Le ministre palestinien des prisonniers, Aïssa Qaraqaë, a appelé les Palestiniens, dans toutes leurs composantes, à une large participation jeudi, à l'occasion de la journée mondiale des prisonniers politiques célébrée le 17 avril de chaque année, pour rendre hommage à leurs compatriotes prisonniers dans les geôles de l’occupation.

Selon un rapport du ministère palestinien des prisonniers, "les arrestations sont devenues un phénomène quotidien et leur totalité sont contraires aux règles du droit international humanitaire en ce qui concerne les formes de détention et les circonstances de l'arrestation et du lieu de détention et de torture".

"Environ 800.000 personnes, dont 15.000 femmes et des dizaines de milliers d'enfants, ont été incarcérées depuis 1967 jusqu'à la fin de 2013", a rappelé le rapport, indiquant que "l'occupant israélien détient actuellement 5.000 prisonniers, parmi eux: 476 des condamnés à mort, 19 des femmes, 200 des enfants, 185 des détenus administratifs, 11 des députés et un certain nombre de dirigeants politiques répartis sur 22 prisons et centres de détention.

Le rapport a également fait un constat négatif des conditions humanitaires des prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation israéliennes.

"Plus de 1.400 prisonniers souffrent de l'insuffisance des soins de santé, dont 16 prisonniers et souffrent de maladies graves et plus de 25 cas de cancer et des dizaines de personnes à mobilité réduite (handicapés physiques et mentaux et sensoriels)", précise le rapport du ministère.

En outre, M. Qaraqaë a indiqué que la célébration de la journée internationale des prisonniers politiques coïncide avec l'adhésion de l'Etat de Palestine aux Conventions de Genève.

Très récemment, le Département fédéral suisse des affaires étrangères (DFAE) a annoncé vendredi dernier que la Palestine est officiellement devenue partie aux quatre Conventions de Genève et au premier Protocole additionnel. Ces traités sont considérés comme des textes fondamentaux du droit humanitaire.

L'ONU a jugé "conformes aux procédures internationales" les demandes d'adhésion de la Palestine à treize traités ou conventions internationales dont les Nations Unies sont dépositaires.

Parmi ces traités internationaux figurent les conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, la convention sur les droits de l'enfant, la convention contre la torture et celle contre la corruption.

Dans une prochaine étape, l'adhésion au statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale, permettrait aux Palestiniens de déposer plainte contre l'occupant sioniste.

Appels pour une mobilisation internationale

Les appels de la communauté internationale pour le respect des droits des prisonniers politiques palestiniens ont été multipliés tant dans le Monde arabe qu'en Occident.

Lundi, lors d'un séminaire intitulé "Les prisonniers palestiniens...vers la liberté", les participants, à leurs tête le chef du mouvement Hamas Ismaïl Haniyah, ont appelé la communauté internationale, particulièrement les pays arabes et musulmans, à se mobiliser pour libérer les prisonniers palestiniens en Israël, et de mettre en évidence les droits qui leurs sont garantis par le droit international publique, les conventions et les traités internationaux.

Par ailleurs, des parlementaires et des ONG français ont adressé un message au gouvernement français l'incitant à mettre "en conformité" son discours sur les droits de l'homme avec "des actes concrets" et se joindre aux voix réclamant la libération du député palestinien Marwan Barghouthi et de tous les prisonniers politiques palestiniens en détention dans les geôles israéliennes.

"La libération des prisonniers politiques doit être la condition et non la conséquence d'un accord de paix", ont-ils écrit dans leur message, qui a été transmis à la faveur du lancement de la campagne de sensibilisation pour la libération des détenus politiques palestiniens initié par le Comité de pilotage français qui comprend, outre des parlementaires, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine et l'Association France Palestine (AFPS).

Le Comité a dénoncé "le traitement réservé aux prisonniers politiques palestiniens, dès le moment de leur arrestation et pendant leur détention, les mauvais traitements qui leur sont infligés, l'usage de la torture, le mépris pour le droit des enfants, le manque de soins pour les détenus malades, violent les normes prescrites par le droit international".

En Juillet 2013, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a fait état d'un constat accablant de la situation des prisonniers palestiniens en « Israël », tout en lui recommandant de : laisser le libre accès des lieux de détention et de faciliter la libre circulation des ONG, appliquer pleinement la quatrième convention de Genève, supprimer les juridictions militaires et de mettre un terme sans délai à tout mauvais traitements et tortures et exécutions extrajudiciaires.

L'Autorité palestinienne qui considère cette question comme centrale, a, par la voix du président Mahmoud Abbas, insisté récemment sur ce sujet en refusant tout compromis sur la libération du 4éme contingent de 26 prisonniers politiques d'avant les Accords d'Oslo (1993) prévue pour le 29 mars et à laquelle « Israël » vient de surseoir en faisant marche arrière.

 

Avec aps.dz/fr