29-03-2024 02:01 AM Jerusalem Timing

Boroujerdi: la décision américaine est contraire aux lois internationales


Boroujerdi: la décision américaine  est contraire aux lois internationales

"les Etats-unis n’ont pas le droit d’intervenir dans la nomination de notre ambassadeur à l’ONU"

Le président de la commission des affaires étrangères du Parlement iranien,  Aleddine Boroujerdi a fustigé les Etats-Unis pour leur décision  de ne pas délivrer un visa à Hamid Aboutalebi en raison de son rôle présumé dans la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.

Boroujerdi a affirmé que "les Etats-unis  n'ont pas le droit d'intervenir dans la nomination de notre ambassadeur à l'ONU" soulignant que cette dernière  a beaucoup  perdu de son indépendance, elle doit aujourd'hui se dresser contre la décision des États-Unis".

Pour sa part, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araqchi a déclaré que l'Iran n'envisage pas de choisir un autre ambassadeur pour l'ONU,

"Nous n'envisageons pas d'autre choix", a-t-il déclaré  à l'agence Mehrnews.
   
M. Araqchi a précisé que le ministère iranien des Affaires étrangères s'opposerait à ce refus de visa "via les mécanismes légaux à l'ONU".
   
Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait jugé "totalement inacceptable" le possible rejet de la demande de visa, défendant la candidature de M. Aboutalebi, "l'un de nos diplomates les plus expérimentés et rationnels".
   
Ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne, en Australie et en Italie, M. Aboutalebi affirme qu'il n'a pas participé au début de la prise d'otages de novembre 1979, quand des étudiants qui avaient chassé le shah, favorable aux Occidentaux, ont pris possession de l'ambassade américaine.
   
Il dit avoir uniquement travaillé comme interprète lors de la libération de 13 femmes et Afro-Américains. Les 52 personnes restant prisonnières dans l'ambassade ont ensuite été retenues durant 444 jours.
   
Le sénateur démocrate américain Charles Schumer s'était félicité vendredi de la décision de la Maison Blanche. Cette "nomination aurait été une gifle non seulement pour les otages de 1979 mais aussi pour tous les Américains victimes de terrorisme". "L'Iran devrait arrêter ces petits jeux", avait-il ajouté.