18-04-2024 06:00 PM Jerusalem Timing

L’Iran juge inacceptable un refus possible de visa pour son représentant à l’ONU

L’Iran juge inacceptable un refus possible de visa pour son représentant à l’ONU

"On ne doit pas permettre qu’un groupe d’extrémistes détermine le programme de la présence de l’Iran aux Nations unies".

L'Iran a jugé mercredi "inacceptable" le rejet possible par les Etats-Unis d'une demande de visa pour son prochain ambassadeur à l'ONU.

Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a estimé mardi que la nomination d'Hamid Aboutalebi n'était pas encore acquise et a indiqué que le gouvernement américain avait "informé le gouvernement de l'Iran que cette possible sélection n'était pas viable".

La veille, le Sénat avait voté une résolution qui interdirait la délivrance d'un visa américain à M. Aboutalebi.

M. Aboutalebi a nié les accusations américaines selon lesquelles il a participé au début de la prise d'assaut de l'ambassade américaine en Iran en novembre 1979, quand des étudiants qui avaient chassé le shah, favorable aux Occidentaux, ont pris possession de cette ambassade qualifiée par les Iraniens de "nid d'espions".

M.Abou Talebi a dit avoir uniquement travaillé comme interprète lors de la libération de 13 femmes et afro-américains.

"Le gouvernement américain sait que ce genre d'attitude est totalement inacceptable pour nous", a affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, en marge des négociations nucléaires avec les 5+1 à Vienne.

Interrogé par la presse iranienne, il a défendu la candidature de M. Aboutalebi, "l'un de nos diplomates les plus expérimentés et rationnels".

"On ne doit pas permettre qu'un groupe d'extrémistes détermine le programme de la présence de l'Iran aux Nations unies", a dénoncé le ministre, lui-même ancien diplomate à l'ONU.

Il a précisé que Téhéran suivrait le dossier à travers "les mécanismes de l'ONU".

Les Etats-Unis sont en principe obligés d'accorder des visas aux diplomates travaillant à l'ONU, dont le siège est basé à New York.

Le département d'Etat américain a cependant rappelé qu'il pouvait exister des "exceptions restreintes (...) en certaines circonstances".

Parmi celles-ci, "les inquiétudes en termes de sécurité, de terrorisme et de politique étrangère", selon la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki.

"Il existe donc un large éventail de raisons pour lesquelles (une demande de) visa pourrait être inéligible", a-t-elle dit, refusant de parler du cas individuel de M. Aboutalebi.

Ex-diplomate en Australie, en Italie et en Belgique, Hamid Aboutalebi, est considéré comme proche des réformateurs iraniens et du président Hassan Rohani.