26-04-2024 03:58 AM Jerusalem Timing

Syrie:Israël protège le dos des rebelles syriens au sud

Syrie:Israël protège le dos des rebelles syriens au sud

Au moins 600 miliciens blessés ont été soignés dans les hôpitaux israéliens. Et ce n’est pas tout

“Rassurés que l’armée de défense israélienne protège leur dos, d’une façon indirecte, les combattants de l’opposition bataillent contre les brigades de l’armée syrienne des deux divisions 90 et 61 ».

Le constat ne revient pas à une partie qui soutient le pouvoir en Syrie, mais à l’auteur israélien Eyhud Yaari dans un article publié dans l’Institut Washington des politiques du Proche-Orient, proche du lobby sioniste aux Etats-Unis.

Le texte exprime les craintes israéliennes de la promiscuité des groupuscules d’Al-Qaïda des régions frontalières avec le plateau du Golan occupé en particulier, et du sud de la Syrie en général. Il y dévoile les différentes formes de collaboration entre les opposants modérés et l’armée de l’occupation israéliennes.

Elles ne se limitent plus à l’assistance médicale qui a été procurée aux  miliciens blessés et dont le nombre s’est élevé à près de 600 durant ces années de crise syrienne.

Une nouvelle forme d’assistance est en train de voir le jour. Ce qui rappelle selon l’auteur des souvenir du « bon mur » créé à la frontière avec le Liban a la moitié des années 70 du siècle dernier. Au début, signale-t-il les Israéliens faisaient preuve de plus de prudence dans leur action dans les territoires syriens où vit un mélange de sunnites, de Druzes et de Charkas.

Mais comme ils craignent la présence de plus en plus accentuée des groupuscules extrémistes à l’instar de l’EIIL et surtout le front al-Nosra qui jouit d’une présence importante à Deraa, toute la région située au sud de la Syrie, jusqu’à la banlieue sud de Damas se trouve sous leur collimateur.

Selon Yaari, Israéliens et Jordaniens se partagent l’inquiétude de la situation qui sévit au sud de la Syrie. «  mais le roi Abdallah II est moins inquiet concernant les extrémistes d’Al-Qaïda tout au long de la frontière avec son pays », estime-t-il, rappelant la présence de cellules closes à Amman supervisées par des éléments de l’armée jordanienne et des services de renseignements jordaniens, aux côtés de conseillers saoudiens et français, pour aider les groupes armés.

Expliquant les raisons pour lesquelles les miliciens d’Al-Qaïda ne se sont pas emparés des régions du sud syrien, ils les attribuent au fait que « les combattants sont préoccupés par leurs conflits intestins au nord de la Syrie ».

Estimant que le nombre des miliciens extrémistes s’élèvent a près de 40 mille, Yaari affirme que Jordaniens et Israéliens ne devraient pas rester les bras croisés s’ils décident de se déployer tout au long de la frontière.

«  De nouvelle menaces pourraient resurgir, dont l’éventuelle exportation l’effusion de sang de la Syrie vers ses voisins », a-t-il appréhendé. Et d’avertir pour conclure : «  une telle évolution donnerait à Al-Qaïda la liberté d’action sur une grande surface qui s’étend de l’ouest de Bagdad jusqu’au sud de la Syrie. Ce qui lui permettrait de réaliser son objectif tant attendu : un front avec Israël ! ».

Traduit par notre site du journal libanais al-Akhbar