20-04-2024 02:29 AM Jerusalem Timing

Syrie: épuration communautaire à Adra, et personne n’en parle !!

Syrie: épuration communautaire à Adra, et personne n’en parle !!

A Alep, le MILL demande au chef de l’EIIL de contrôler ses hommes.

A l’aube de mercredi dernier, la cité ouvrière de Adra située à 40 km au nord-est de la capitale syrienne 6tit victime d’un massacre à caractère communautaire et dont personne ne parle.

Selon le journal libanais al-Akhbar, citant une source officielle, "un grand nombre d’éléments, venus d’al-Dhamir sont arrivés dans la cité ouvrière de Adra vers quatre heures du matin... Ils ont demandé à ses habitants de descendre dans les abris et emmené quelques 200 d’entre eux, qu’ils ont choisis sur des critères communautaires, exécutant un certain nombre d’entre eux..".

AdraDes sites loyalistes ont révélé pour al-Akhbar que le nombre des tués s’élève à près de 50 et sont dans leur majeure partie des civils. Les endroits qui ont le plus été visés étant le commissariat de police, le dispensaire et la boulangerie électrique d’où des tonnes de farine ont été pillées.

Mais pour le site syrien Syria Truth, citant comme source des rescapés du massacre, le nombre des victimes pourrait être bien s’élever à plus de 100. Certaines des victimes ont été décapitées et leurs têtes suspendues sur des panneaux sur la place du marché commercial.   

Adra dans le passéAlors que des sources sur le terrain ont dévoilé pour al-Akhbar que les miliciens ont brulés les maisons des fonctionnaires du secteur public, plusieurs témoins ont rapporté pour Syria Truth leur version des faits : «  nous nous sommes réveillés aux cris de Allahou Akbar, des tirs de feu intensifs et des bannières noires de l’Armée de l’Islam (AI) et du front al-Nosra. Certains d’entre eux étaient en train de chantonner (Nous sommes venus vous égorger, vous les nassiriens (synonymes d’alaouites, communauté à laquelle appartient le président syrien, et 10% de la population syrienne).
« ...Ils ont tué l’employé qui était de veille dans le dispensaire de la localité et accroché sa tête sur un panneau », raconte l’un de ces témoins. Un second ajoute : «  ils ont séquestré des dizaines d’hommes dans de petites pièces des immeubles, puis les ont abattus en ouvrant sur eux le feu de leurs mitrailleuses et en jetant sur eux des bombes... »
Un troisième indique que pour la seule boulangerie électrique, il y a eu au moins 11 tués, dont des femmes. Et d’ajouter : «  7 des otages de la boulangerie ont été exécutés, puis décapités, et leurs têtes ont été accrochés sur la place du marché ».

Du côté du commissariat, tous ses éléments estimé à environ une vingtaine à peu près ont été abattus, puis leurs  cadavres ont été  mutilés et brûlés, pour la simple raison que ce sont des fonctionnaires du secteur public et dont des «chabbihas », termes donnes par les rebelles syriens aux syriens loyalistes.

Le massacre s’est poursuivi pendant la journée au cours de laquelle, raconte Syria Truth, pas moins de 47 civils ont été abattus pour des raisons exclusivement confessionnelles ou parce qu’ils travaillaient dans la fonction publique. Les miliciens qui s’étaient emparés des mosquées demandaient via leurs hautparleurs aux Alaouites de se rendre. Des Alaouites, des chrétiens et des adeptes d’autres minorités sont les principales victimes du massacre. Pourtant les voisins sunnites s’étaient employés tant bien que mal à cacher ceux qu’ils pouvaient cacher. Le sort de 200 des habitants de la cité ouvrière est toujours inconnu.

Syria Truth assure aussi que ce sont certains réfugiés venus de Douma et de Harasta et qui s’étaient installés dans la localité qui ont servi de guide aux miliciens. Près de 100 milles syriens venus de ces deux localités de l’est de la province de Damas s’étaient abrités à Adra.

A l’origine, cette cité ouvrière enfermait les résidences des ouvriers et des employés qui travaillaient pour 600 installations industrielles et dépôts de céréales. Elle n’a jamais été un terrain de combat et ne comptait que deux barrages de l’armée syrienne dont le nombre des militaires ne dépassait pas les cent.

Quant aux auteurs du massacre, il s’agirait des miliciens du Front islamique, et en particulier ceux de « l’Armée de l’Islam » (Jaïch el-Islam) soutenu par l’Arabie saoudite, ainsi que ceux d’Al-Qaïda du front al-Nosra. Leurs sites assurent qu’ils se sont emparés du commissariat de la cité et ont tué ses policiers.

Alep : le MILL demande à Baghdadi de maitriser ses hommes

Alep ce jeudiA Alep, au nord de la Syrie, où le bataille bat son plein entre les miliciens de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al-Qaïda, et ceux du Mouvement Islamique des Libres du Levant (MIIL), proche de l’Armée de l’Islam (AI), soutenue par Riad, les combats se poursuivent pour s’emparer des quartiers généraux des autres milices qui se sont désintégrées.

L’EIIL est parvenue à s’emparer de ceux de trois milices, dont l’ASL. Alors que le MILL a pris ceux d’al-Farouk.
Jusqu’à présent le passage frontalier de Bab el-Hawa avec la Turquie fait l’objet d’accrochages violents de part et d’autre. 

Mohsen Alnadileh alMeri, milicien qatari du front al-Nosra a été tué dans les combats aux alentours de l'hôpital al-Kinda à AlepDernière évolution : le MIIL a demandé sur les réseaux sociaux au chef de l’EIIL, Abou Bakr al-Baghdadi d’intervenir pour controler ses éléments et réviser leur actes.

Ces derniers jours, les deux milices se sont affrontées à Maskana et il y a eu 6 tués de l’EIIL et 10 du MILL.

 

Dans la ville d’Alep, les miliciens de l’instance juridique ont tué quatre éléments de l’ASL à un barrage du quartier Salihine (rapporte al-Akhbar).
A Alep

 

L’EIIL s’est également emparé de la localité Maryamine située à l’est de Afrine (nord-ouest d’Alep) et en ont chassé l’ASL.
Il y a eu aussi plusieurs manifestations ont défilé dans ses quartiers est contrôlés par les rebelles réclamant a l’Le communiqué du Front Islamique à l'EIILEIIL la libération des détenus emprisonnés dans leurs geôles, dont des militants et des hommes de medias.

 

Même revendiction dans sa province, où le Front islamique a publié un communiqué dans lequel il a demandé à l’EIIL la libération de tous ceux qu’il a élevés, de restituer les biens et les quartiers généraux spoliés et ce suite au désaccord qui a éclaté après la confiscation de l’EIIL d’un dépôt d’armes du front.