29-03-2024 10:53 AM Jerusalem Timing

Les doigts d’Israël dans la bataille de la Ghouta orientale

Les doigts d’Israël dans la bataille de la Ghouta orientale

Aux côtés des Saoudiens et des Américains.Main dans la main avec le Front Islamique, le front al-Nosra et l’EIIL! Un religieux wahhabite saoudien apprend aux élèves syriens comment il faut égorger les Chrétiens et les Alaouites

Le conflit syrien connait un nouveau tournant. Durant la bataille qui fait rage depuis vendredi dans la Ghouta orientale, Israéliens, Américains et Saoudiens ont œuvré de concert pour aider les miliciens sur le terrain à reprendre les régions qui avaient été sécurisées par l’armée syrienne, dont entre autre Otayba et surtout pour briser le siège.

Jusqu'à présent, les Israéliens s'étaient contentés de réaliser les grandes frappes en bombardant des sites militaires syriens de grande importance. Sans oublier les services medicaux qu'ils offraient aux miliciens de l'Armée Syrienne Libre (ASL) blessés dans les regions frontalières.

Alors que le rôle des Américains et des Saoudiens s’illustrait par le commandement des opérations à partir d’une cellule de commandement siégeant en Jordanie, la contribution des Israéliens était quant à elle essentielle. Ils ont fourni les cartes et les photographies satellitaires semble-t-il des lieux d’attroupement de l’armée syrienne et de leurs positions. 

Plus encore. Des sources sécuritaires ont révélé pour le correspondant du journal AsSafir en France, que lors de la première vague de l’attaque, ont été paralysés tous les systèmes de télécommunication qui étaient entre les mains des forces de la quatrième légion de l’armée syrienne, de la Garde républicaine, de la force d’élite du Hezbollah, et de la brigade irakienne Abou-l-Fadel al-Abbas.
Pour les experts, ce brouillage ne peut qu’être le travail des Israéliens.

Mais la manœuvre n’a pas servi pour longtemps.
Des renforts ont immédiatement été dépêchés sur les lieux et permis de repousser l’attaque, de restituer les positions prises par les miliciens et de rétablir les contacts entre les différentes forces loyalistes sur place. Le Hezbollah a réussi à libérer un bataillon d’élite de 7 combattants que l’opposition avait prétendu avoir tué, selon l’OSDH.

Front islamique, front al-Nosrat et EIIL, main dans la main

Selon Assafir, l’attaque avait été menée par le Front Islamique (al-Jabha al-Islamiyya qui a dernièrement rassemblé 7 milices) sous le commandement du chef de la Brigade Jaïch el-Islam, financée par l’Arabie saoudite, Zahrane Allouche, lui-même un wahhabite convaincu qui a fait ses études dans les écoles religieuses saoudiennes et directement sous les ordres du prince Bandar Ben Sultane. Des milliers de miliciens sont venus de Jordanie les assister. Le front al-Nosra était également présent.

Alors que le premier jour de l’attaque, la milice d’Al-Qaïda EIIL a été écartée de l’assaut, elle a été autorisée à prendre part aux combats le second jour. Pour pallier à son échec, le Front avait besoin des kamikazes de l’EIIL, jetés habituellement au-devant de chaque bataille, pour ouvrir des brèches.     
Jusqu’à présent, les combats se poursuivent dans la Ghouta orientale. Selon les premiers chiffres, en deux jours de combat, 400 miliciens ont péri, dont 50 de la brigade Liwa al Islam et  20 saoudiens.

Avancée à Nabak

Au nord de Damas, l'armée poursuit son offensive pour reprendre la région clé de Qalamoun.
   Les forces régulières qui cherchent à asphyxier les rebelles positionnés autour de la capitale, ont repris jeudi la localité de Deir Attiya après celle de Qara le 19 novembre, et avancent désormais dans la localité de Nabak.
 "Si Nabak est prise, il ne restera plus que Yabroud et quelques villages" pour prendre Qalamoun et "verrouiller complètement la frontière avec le Liban, et empêcher toute fuite ou entrée de rebelles vers ce pays", a expliqué cette semaine à l'AFP une source de sécurité syrienne.

Les miliciens de nouveau à Maaloula ??
   
 ArchivesToujours dans le Qalamoune, l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a indiqué que les miliciens sont entrés de nouveau dans la ville chrétienne de Maaloula et des « combats féroces se déroulent entre les rebelles, dont les combattants du Front al-Nosra, et les troupes du régime à Maaloula", selon les termes de Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Aucune autre source n'a confirmé cette information.
   En septembre, les forces gouvernementales avaient expulsé les rebelles de Maaloula après des combats féroces contraignant la majorité des habitants à fuir.

Nouveau témoignage : chrétiens ou non

Le sort des Chrétiens syriens et des autres syriens a fait l’objet d’un nouveau témoignage poignant :   « Les villages, chrétiens ou non, situés au nord de Damas dans le massif du Qalamoun, ont été pris pour cible par des groupes armés de djihadistes étrangers qui les ratissent actuellement, portant seulement la mort et la destruction », a rapporté l’Agence du Vatican Fides, citant le Père George Louis, Curé gréco catholique de Saint Michel de Qara, ville qui a été dévastée et incendiée.

Le prêtre explique : « Maalula, Sednaya, Sadad, puis Qara et Deir Atieh, maintenant Nebek. Les djihadistes armés appliquent un même modèle : ils prennent pour cible un village, l’envahissent, tuent, brûlent, portent la dévastation. Pour les civils, chrétiens ou non, la vie est toujours plus difficile. Les miliciens étrangers agissent hors de tout contrôle de nos compatriotes syriens de l’armée libre syrienne, qui sont respectueux de tous et ne veulent pas réduire en cendres l’ensemble du pays. Ceux-là malheureusement, dans de nombreux cas, ont dû battre en retraite face aux groupes armés étrangers ».

Apprendre à égorger chrétiens et alaouites

Une vidéo postée sur You Tube par le site pro Assad Syria Tube montre comment un religieux portant la soutane à la manière wahhabite saoudienne est en train de donner à des élèves d’écoles, tous âges confondus, une leçon dans laquelle il déclare les Chrétiens et les Alaouites des impies qu’il faut égorger.

«  Si nous avons quelqu’un avec nous de la même religion qu’Assad, que devrions-nous faire de lui ? Allons-nous l’aimer ? Non, nous devrions l’égorger », clamait l’enseignant. Et les élèves de répéter derrière lui : « oui, nous l’égorgeons ! »