Les risques d’embrasement général de la situation au Liban sont toujours écartés.

Des contacts sont en cours entre les partis du 8-Mars en vue de préparer un sommet de leurs dirigeants pour passer en revue les développements et la période à venir après le double attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth, ainsi que le dossier gouvernemental et l'échéance présidentielle.

Selon des sources proches du 8-Mars, après le double attentat, la formation du nouveau gouvernement passe au second rang des préoccupations car la priorité va désormais à la situation sécuritaire et à la sauvegarde du pays pour empêcher qu'il ne soit entrainé dans des tensions.

"L'objectif est de faire échec au plan d'irakisation du Liban, qui vise à le transformer en lieu de passage d'armes et d'hommes armés en direction de la Syrie", ont ajouté ces sources avant de poursuivre: "le timing de l'attaque contre l'ambassade d'Iran constitue un message clair à l'Iran et à ses alliés et une tentative d'imposer une nouvelle équation sécuritaire pour faire pression sur le Hezbollah afin d'atténuer l'impact de sa participation aux combats en Syrie. Cette attaque ne sera pas la seule et elle pourrait être le début d'un processus semblable à ce qui se produit en Irak. Cet attentat montre qu'un nouveau pas a été franchi dans la confrontation et il dépasse le Liban et la Syrie."

Malgré cela, les sources ne craignent pas un embrasement général de la situation au Liban car, estiment-elles, "le pays est placé sous une ombrelle régionale et internationale qui empêche un effondrement total".

"Toutefois, cela n'empêchera pas de nouveaux attentats, et les blocages locaux et régionaux réduisent les chances de formation d'un nouveau gouvernement et propulsent l'échéance présidentielle dans l'inconnu", concluent les sources.

Médiarama- Al Anbaa