20-04-2024 12:37 PM Jerusalem Timing

Nucléaire iranien: Netanyahu n’a pas pu convaincre Poutine

Nucléaire iranien: Netanyahu n’a pas pu convaincre Poutine

Selon les médias israéliens, il s’est averé que la visite de Netanyahu à Moscou est une "rebuffade" supplémentaire inutile de sa part à l’encontre des Etats-Unis..

  


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'est pas parvenu, lors de sa visite à Moscou, à rapprocher le président russe Vladimir Poutine de ses positions hostiles à l'accord actuellement négocié à Genève sur le nucléaire iranien, selon les médias israéliens.
  
Malgré la bonne atmosphère qui a prévalu lors de leurs discussions ayant duré plusieurs heures mercredi au Kremlin, les deux dirigeants sont, sans surprise, restés sur leurs positions respectives, soulignent les commentateurs, mettant en avant notamment leurs dissonances au cours de leur conférence de presse commune.
  
Alors que M. Netanyahu a une nouvelle fois insisté sur la nécessité d'une "véritable solution" et que l'Iran cesse l'enrichissement d'uranium, M. Poutine a dit espérer qu'une solution "mutuellement acceptable soit trouvée dans un futur proche".
  
"Lorsque les deux hommes ont donné leur conférence de presse commune, à la fin de leurs discussions, il est apparu évident que le texte de Poutine avait été donné aux journalistes avant leur rencontre. Il a seulement adouci et changé certains passages après, afin de le rendre plus acceptable pour Netanyahu", écrit le correspondant diplomatique de Maariv.
  
La visite de M. Netanyahu à Moscou est une "rebuffade" supplémentaire inutile de M. Netanyahu à l'encontre des Etats-Unis, "Israël" jouant imprudemment sur la rivalité entre Washington et Moscou le jour même où les négociations entre l'Iran et les grandes puissances reprennent à Genève, relève quant à lui le Yediot Aharonot.
  
"Tous les lecteurs de journaux savent que Poutine soutient et continuera de soutenir le régime des ayatollahs en Iran", estime l'éditorialiste vedette du quotidien populaire à grand tirage.
  
"S'il y a une chance même minime de persuader les grandes puissances d'adopter une ligne plus dure à l'égard de l'Iran, Israël doit s'engager dans un dialogue discret, crédible et résolu (avec les Etats-Unis), sans se chamailler publiquement avec les dirigeants à Washington", plaide-t-il.