28-03-2024 12:07 PM Jerusalem Timing

Assad: La plus grande victoire est d’éliminer terroristes et pensée wahhabite

Assad: La plus grande victoire est d’éliminer terroristes et pensée wahhabite

"Damas ne veut pas négocier avec les terroristes, et les Etats-Unis ne sont pas sincères".

Assad: La plus grande victoire est d'éliminer terroristes et pensée wahhabiteLe président syrien Bachar Assad a accordé une interview au journal syrien Tichrine à l'occasion du 40ème anniversaire de la guerre d'octobre (contre l’entité sioniste) dans laquelle il a affirmé que la victoire la plus importante dans cette guerre était le triomphe de la volonté et de l'esprit arabes sur la crainte et les illusions qui se trouvaient dans l'esprit des citoyens arabes à l'étape qui suivait la guerre israélienne de 1967.

Il a affirmé que c'est le peuple syrien qui a fait la guerre de Tichrine grâce à sa résistance, précisant que la première et la plus grande victoire aujourd'hui est d'éliminer les terroristes, le terrorisme et la pensée wahhabite, ainsi que le plan élaboré par des pays à l'extérieur et auquel avaient contribué d'autres pays dans la région pour détruire la Syrie.

Jadis, les pays arabes étaient unifiés face à un seul ennemi

Faisant la comparaison entre l'étape actuelle et l'étape de la guerre d'octobre, le président al-Assad a indiqué qu'il y a quarante ans, les pays arabes étaient unifiés face à un seul ennemi, à savoir l'ennemi sioniste, mais aujourd'hui les pays arabes sont unifiés contre la Syrie. "Les deux armées syrienne et égyptienne avaient mené en octobre une seule bataille face à un seul ennemi qui est l'ennemi israélien, aujourd'hui, et par hasard dans ces dernières semaines, les deux armées mènent également une bataille contre un seul ennemi mais cette fois-ci l'ennemi qui lutte contre l'armée syrienne et l'armée égyptienne est arabe et musulman.

Le président al-Assad a imputé au gouvernement et à la société une partie de la responsabilité de la crise en Syrie qui est le résultat d'une manque de sensibilisation devant les impératifs de la vie moderne et la nouvelle technologie qui ont des effets négatifs sur les générations. "Cette expérience était dure mais nécessaire pour nous en tant que société syrienne. Ce qui est important est d'en tirer profit et de traiter les causes directement même avant la fin de la crise", a-t-il indiqué.

L’initiative russe protège la Syrie

Par ailleurs, le président al-Assad a indiqué que l'accord de la Syrie sur l'initiative russe n'a rien à voir avec les menaces américaines, précisant que la réponse favorable à l'initiative russe va renforcer la fermeté de la position de la Russie et ensuite donnera lieu à plus de protection à la Syrie au niveau international et d'une façon directe.

"Les responsables russes, dont à leur tête le président Poutine, avaient affirmé que la Russie restera disposée à soutenir la Syrie militairement et engagée à tous les contrats conclus qui la rendent capable de défendre ses territoires', a-t-il ajouté.

L’ADM actuelle est celle de l’extrémisme

Et le président al-Assad de poursuivre que l'arme de destruction massive utilisée actuellement contre nous est celle de l'extrémisme qui est entré dans notre pays pour le détruire. "Cette arme est plus dangereuse qu'une autre… Il faut se préparer et se concentrer pour dissuader cette arme… Comment faire face au terrorisme est une priorité à cette étape", a-t-il indiqué.

Damas ne veut pas négocier avec les terroristes

A une question sur le rendez-vous de la conférence de Genève II et quelles seront les conditions de la Syrie, le président al-Assad a souligné l'atermoiement auquel procède l'Administration américaine à l'égard de la tenue de ladite conférence, surtout qu'elle n'a pas pu réaliser des grandes victoires sur terre en Syrie, précisant que la Syrie est prête toujours et considère chaque jour comme convenable pour la tenue de la conférence de Genève. "La balle est dans le camp américain et des pays dépendant de l'Amérique dans notre région", a-t-il indiqué.

Le président al-Assad a ajouté que la Syrie ne pose pas de conditions que de ne pas négocier avec les terroristes et que la solution soit syrienne et le dialogue soit politique, "mais si le dialogue serait par arme alors pourquoi partir à Genève", s'est-il interrogé.


Le président al-Assad a, en outre, indiqué que le blocus occidental imposé à la Syrie va aider cette dernière à s'ouvrir devant plusieurs options qui répondent favorablement à la plupart des besoins essentiels et non essentiels de la Syrie et d'autres peuples que l'Occident essaie de les dominer. "Le blocus occidental n'est plus un grand problème au cas de l'ouverture de relations d'une façon meilleure avec les autres pays du monde… La majorité des pays du monde se tient actuellement aux côtés de la Syrie à propos de la solution, surtout si la solution serait politique via la conférence de Genève II", a-t-il indiqué.

Les Etats-Unis pas sincères

A une question sur le rôle de l'Occident dans la solution politique à la crise, le président al-Assad a précisé que l'Occident pourrait venir en aide à travers l'arrêt du soutien des groupes terroristes armés en Syrie et ailleurs.

Le président al-Assad a indiqué que les Etats-Unis ne sont pas sincères dans l'accord américano-russe qui n'a porté ses fruits jusqu'ici, surtout que l'Arabie Saoudite poursuit l'envoi et le soutien des terroristes en fonds et armes et la Turquie poursuit son appui logistique et facilite l'entrée des terroristes en Syrie.


Le président al-Assad a enfin affirmé que cette crise n'est pas la première et ne serait peut-être la dernière mais qu'il faut en tirer profit et être plus ferme dans les prochaines crises, surtout que cette région est une zone de crises qui nous parviennent sous différentes formes.

Interview Der Spiegel

Par ailleurs, dans une interview au journal allemand Der Spiegel, publiée dimanche, le président syrien a avoué être satisfait par la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu relative au démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

"Elle [la résolution] ne contient aucun paragraphe susceptible de nuire à nos intérêts", a souligné le dirigeant syrien avant de qualifier de "bon" le document adopté fin septembre par l'organe exécutif des Nations unies.

M.Assad a en outre souligné que la communauté internationale n'avait rien à craindre, les entrepôts d'armes chimiques syriens étant bien protégés.

"Pour que vous vous rassuriez, je tiens à vous dire que les substances y sont stockées sous une forme inappropriée au combat. Personne ne peut s'en servir tant qu'elles ne sont pas préparées pour l'utilisation militaire", a souligné M.Assad.

Il a de nouveau rejeté toutes les allégations imputant à son régime la responsabilité de l'attaque chimique menée le 21 août dans la banlieue de Damas.

"Personne ne peut affirmer que des roquettes ont été utilisée lors de l'attaque en question. Il n'existe aucune preuve. La seule chose qui est évidente c'est que du sarin y a été utilisé. Cela aurait pu se produire lorsqu'une de nos roquettes a frappé des positions des terroristes. Ou bien, il est possible qu'eux-mêmes aient commis une erreur en travaillant [avec cette substance chimique], puisque les terroristes possèdent du sarin et ils s'en sont déjà servis à Alep", a précisé le président.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté le 27 septembre dernier à l'unanimité la résolution 2118 sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Le document en question mentionne la possibilité d'adopter des sanctions en recourant à l'article VII de la Charte des Nations unis, si la Syrie ne respecte pas ses engagements, mais elle ne prévoit pas de sanctions automatiques.

Une nouvelle résolution sera nécessaire pour appliquer l'article VII autorisant le recours à la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales.

Le document appelle en outre les parties en conflit à engager un dialogue politique en vue de résoudre la crise.

SANA + Ria Novosti