20-04-2024 04:56 AM Jerusalem Timing

Une résolution visant le nucléaire d’Israël rejetée à l’AIEA

Une résolution visant le nucléaire d’Israël rejetée à l’AIEA

A l’issue d’un vif débat, le texte a été rejeté par 51 votes contre, 43 pour et 32 abstentions.

 Une résolution proposée par les pays arabes visant l'arsenal nucléaire d'Israël a été rejetée vendredi au cours de l'Assemblée générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne.

   A l'issue d'un
vif débat, le texte a été rejeté par 51 votes contre, 43 pour et 32
abstentions.

   Israël,
considérée comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, n'a jamais admis
détenir l'arme atomique et n'est pas signataire du Traité sur la non-prolifération
des armes nucléaires (TNP).

Ses installations ne sont pas soumises aux inspections de
l'agence, à l'exception d'un petit site de recherche.

   La résolution
discutée au cours de cette réunion annuelle de l'agence onusienne exprime
"des inquiétudes concernant les capacités nucléaires israéliennes et
appelle Israël à adhérer au TNP (...)".

   En 2009, la même
résolution avait été adoptée, puis rejetée en 2010 après d'intenses efforts
diplomatiques de la part des pays occidentaux. Les pays arabes avaient décidé
les deux années suivantes de ne pas proposer le texte afin de ne pas mettre en
péril les discussions concernant la création d'une zone exempte d'armes
nucléaires au Moyen-Orient.

   Les espoirs sur
la tenue d'une conférence à ce sujet en 2012 ne se sont toutefois pas
concrétisés.

   L'ambassadeur du
Sultanat d'Oman  Badr Mohamed Zaher Al
Hinai, parlant au nom des pays arabes, a estimé que le dépôt cette année de la
résolution "pourrait ressusciter" les négociations sur une zone sans
armes de destruction massive dans la région.

   Il a également
accusé les pays occidentaux de faire deux poids deux mesures. Les assertions
selon lesquelles d'autres Etats du Moyen-Orient envisageraient de se doter de
la bombe atomique sont "une énorme distorsion des faits", a-t-il
ajouté.

Pour les pays arabes, il semble "que le seul
problème devant être discuté est Israël, et non pas les grandes quantités
d'armes chimiques détenues par la Syrie ou le défi que pose la volonté de
l'Iran de se doter d'armes nucléaires", a déclaré Daniel Danieli, premier
conseiller de l'ambassade d'Israël à Vienne.

   Le nouvel
ambassadeur iranien auprès de l'AIEA Reza Najafi a pour sa part regretté qu’Israël
"ignore les inquiétudes légitimes de la communauté internationale en
refusant d'adhérer au TNP".