26-04-2024 10:26 PM Jerusalem Timing

Le PKK donne jusqu’au 1er septembre à Ankara pour mener des réformes

Le PKK donne jusqu’au 1er septembre à Ankara pour mener
des réformes

"Le mouvement de libération et le peuple kurde vont se défendre contre cette épuration"

  

Les rebelles kurdes de Turquie ont annoncé mercredi
qu'ils donnaient jusqu'au 1er septembre au gouvernement turc pour prendre des
mesures concrètes concernant la résolution du conflit kurde, faute de quoi ils
seraient contraints de "se défendre".

   "Si aucun
pas n'est fait d'ici le 1er septembre, on comprendra que ton objectif n'est pas
(de trouver) une solution, mais est l'épuration et le massacre", a déclaré
Cemil Bayik, chef de la branche politique du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), cité par l'agence de presse kurde Firat.

   "A ce
moment-là, bien entendu, le mouvement de libération et le peuple kurde vont se
défendre contre cette épuration. Ils se défendront de la même façon qu'ils ont
mené un combat défensif jusqu'à présent", a ajouté Bayik.

   Le dirigeant
kurde a donné des précisions sur les mesures attendues des autorités turques
dans le cadre du processus de paix négocié depuis la fin de l'année dernière
avec Ankara par le chef emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan.

   "Notre
dirigeant Apo (Abdullah Ocalan) a proposé la création de huit commissions. Il
veut que ces commissions soient constituées, qu'elles préparent et présentent
au parlement des propositions de loi pour la démocratisation et la
résolution" de la question kurde, a affirmé Bayik.

   Dans le cadre de
négociations menées par Ocalan, les rebelles kurdes ont déclaré un
cessez-le-feu en mars et commencé en mai à se retirer du territoire turc. Ils
réclament depuis, en contrepartie, des gestes du gouvernement en faveur de la
minorité kurde de Turquie.

   Dans un message
lu le 21 juillet par un parlementaire kurde qui lui avait rendu visite dans son
île-prison d'Imrali (nord-ouest), Ocalan avait indiqué que le processus de paix
"se poursuit avec sérieux et rigueur".

   Mais le chef du PKK a aussi exhorté le
Parlement turc a "apporter sa contribution à un règlement historique"
du conflit kurde en adoptant avec la rentrée parlementaire, le 1er octobre, une
série de réformes démocratiques réclamées par les Kurdes.

   Le conflit kurde
en Turquie a fait plus de 40.000 morts depuis le début de l'insurrection du
PKK, en 1984.