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Qui est Hassan Rohani?

Qui est Hassan Rohani?

Comme les autres candidats, Rohani défend la politique iranienne actuelle.

 

Hassan Rohani né le 12 novembre 1948, est un homme d'État, diplomate et universitaire iranien.
Membre du Conseil de discernement depuis 1991, puis de l'Assemblée des experts depuis 2000, secrétaire du Conseil suprême de la Sécurité nationale depuis 1989, Hassan Rohani fut par ailleurs vice-président du Majlis de 1992 à 2000.
Candidat à l'élection présidentielle iranienne de 2013, Hassan Rohani, présenté comme le seul candidat modéré de la campagne, est élu président de la République islamique d'Iran au premier tour, avec 50,98 % des suffrages exprimés.

Biographie

Il naît en 1948 à Sorkheh, près de Semnan en Iran. Il a commencé les études religieuses en 1960, d'abord dans le séminaire de Semnan avant de joindre celui de Qom en 1961. Il a également été admis à l'Université de Téhéran en 1969 où il a obtenu sa maîtrise de Droit juridique en 1972. Par la suite, Rohani continue ses études au Royaume-Uni à la Glasgow Caledonian University où il obtient son doctorat en droit.

Avant la Révolution de 1979

En tant que jeune clerc, il commence ses activités politiques en suivant le fondateur de la République Islamique d’Iran, l’ayatollah Sayed Rouhollah Khomeini pendant les débuts du mouvement de protestation islamique en Iran.
Il a activement participé à la révolution de 1979, parcourant le pays pour soulever les foules contre le Shah, ce qui lui a valu d’être arrêté plusieurs fois.

Après la Révolution de 1979

Suivant la victoire de la Révolution, il est élu au Majlis en 1980. Il reste élu pendant une période de 20 ans. Durant la guerre Iran-Irak, Rohani était un membre du Conseil Suprême de Défense (1982-1988) et le chef de son Comité Exécutif entre 1986 et 1988. Il a été également le commandant des Forces Aériennes Iraniennes de 1986 à 1991.

Hassan Rohani est le secrétaire général du Conseil Suprême de Sécurité Nationale pour 16 ans. D'octobre 2003 à août 2005, il est le négociateur en chef du dossier nucléaire iranien.

Le 14 avril 2013, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 20131 et bénéficie du soutien des « modérés » et fédéré autour de lui le camp des « réformateur » de l’opposition. Il a reçu le soutien des anciens présidents Mohammad Khatami et Hachemi Rafsandjani, la candidature de ce dernier ayant été refusée.

Enfin, le candidat Mohammad Reza Aref se retire quatre jours avant le scrutin en sa faveur2. Il remporte 18 613 329 votes sur un total de 36 704 156 votes soit 50,68 % des suffrages.
Comme les autres candidats, Rohani défend la politique iranienne actuelle.

Rohani, signe de la volonté de "modération" des électeurs, selon la presse 
  
La presse iranienne était unanime dimanche pour saluer la victoire du religieux modéré Hassan Rohani à la présidence, insistant sur la forte mobilisation des électeurs pour la "modération".

"Le soleil de la modération s'est levé", annonce le quotidien Arman. Etemad évoque "le salut de l'Iran au cheikh de l'espoir" en publiant en couverture une photo d'Hassan Rohani, souriant et faisant le V de la victoire.

Pour le quotidien réformateur Shargh, l'élection de Rohani signifie aussi "le retour de l'espoir et la victoire des réformateurs et des modérés" qui ont uni leurs forces face aux conservateurs divisés. Les voix des conservateurs ont en effet été dispersées entre quatre candidats.

Les quotidiens reviennent aussi sur la décision cruciale du candidat réformateur Mohammad Reza Aref, qui s'est désisté en faveur de  Rohani quelques jours avant le scrutin.
   "Rohani va loger rue Pasteur (l'adresse de la présidence iranienne) et
Mohammad Reza Aref va passer à la postérité", affirme le journal réformateur Aftab (Soleil).

Samedi soir, alors que plusieurs de milliers d'Iraniens fêtaient la victoire de leur candidat, des appels ont été lancés pour qu'il intègre le gouvernement en contrepartie de son geste.

Les quotidiens conservateurs ont insisté sur la victoire du peuple iranien, reprenant le message du guide suprême l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, alors que le taux de participation a atteint officiellement 72,7%.

"Le vrai vainqueur est le peuple iranien", titre le quotidien Tehran Emrooz, qui avait milité en faveur du maire de Téhéran, le conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf.

 Le quotidien ultraconservateur Vatan Emrooz a le jeu de mots facile en titrant "Un religieux élu à la tête du gouvernement", "Rohani" signifiant religieux en persan.
Enfin, pour le quotidien Jomhouri Eslami, "le choix d' Hassan Rohani signifie un OUI des Iraniens à la modération et un NON à l'extrémisme".

Rohani "envoie le message que les Iraniens haïssent la pensée extrémiste et veulent que la modération dirige le pays", ajoute l'éditorialiste.

Mais, souligne-t-il, "la modération ne signifie pas faire des compromis avec les puissances dominatrices (occidentales) et oublier les droits du peuple iranien". Pour obtenir la reconnaissance de ses droits, le président doit s'appuyer "sur la raison et la logique", affirme le journal.