29-03-2024 07:51 AM Jerusalem Timing

Washington est prudent en Syrie à cause des erreurs en Irak

Washington est prudent en Syrie à cause des erreurs en Irak

C’est ce qu’affirme vice-président Joe Biden.

Joe BidenLe vice-président Joe Biden a souligné que l'administration américaine actuelle était extrêmement prudente dans le dossier syrien car elle garde à l'esprit les erreurs commises à son encontre lors de l'invasion et l'occupation de l'Irak en 2003.
 

Assurant que l'équipe du président Barack Obama avait restauré l'image des Etats-Unis dans le monde, M. Biden a expliqué que « nous ne voulons pas tout gâcher comme la précédente administration l'a fait en Irak, en arguant l’existence d’armes de destruction massive ».

Ces armes, pris pour prétexte à l'invasion de mars 2003, n'ont jamais été retrouvées après la chute du régime de Saddam Hussein.
En Syrie, "nous savons que des traces ont été retrouvées, et il s'agit probablement d'armes chimiques. Ce que nous ne savons pas encore c'est si elles ont été répandues de façon accidentelle", par le régime ou les rebelles, a remarqué M. Biden.
 

Si cet usage est confirmé, "le président prendra certainement des mesures proportionnées", a révélé M. Biden, sans plus de précisions. Mais il a aussi souligné que "quelle que soit la façon dont cela se termine, il va y avoir une instabilité politique de la Syrie pendant un certain temps, et nous voulons faire en sorte qu'il existe encore des institutions qui peuvent gouverner un pays".

"La leçon que nous avons apprise de l'Irak et de la précédente administration (...) est qu'en gérant l'Irak, toutes les institutions ont été détruites", a rappelé M. Biden. "Nous savons que nous pouvons y remédier, si nous sommes prêts à dépenser 1000 milliards de dollars, à envoyer 160.000 soldats et à en perdre 6.000 morts, mais nous ne le pouvons plus désormais", a encore dit M. Biden, en allusion au bilan humain et financier de la guerre en Irak, côté américain.

C'est a priori la première fois qu'un haut responsable de l'exécutif américain établit aussi clairement le lien entre la décision d'envahir l'Irak il y a dix ans et l'attitude actuelle de Washington face à la Syrie.

Rolling Stones (Bimestriel américain)-Médiarama