26-04-2024 08:50 AM Jerusalem Timing

La Syrie veut des sanctions contre Al-Nosra, l’opposition dans l’embarras

La Syrie veut des sanctions contre Al-Nosra, l’opposition dans l’embarras

L’acte d’allégeance de cette milice à Al-Qaida est la confirmation des premières accusations proférées par le pouvoir syrien

La Syrie veut des sanctions contre Al-Nosra, l'opposition dans l'embarrasLa Syrie a appelé jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU à sanctionner le Front Al-Nosra, le groupe le plus influent au sein de la rébellion, après l'annonce officielle de son adhésion au réseau Al-Qaïda.

Profitant de l'aubaine représentée par l'acte d'allégeance public d'Al-Nosra au chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri qui a appelé à l'établissement d'un Etat islamique en Syrie, le pouvoir s'est empressé de demander à l'ONU de classer le groupe sur sa "liste noire" des entités et individus liés au réseau terroriste.

La demande formulée par le ministère des Affaires étrangères fait référence aux résolutions 1267 et 1989 qui prévoient des sanctions comme un gel des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes.

Le ministère syrien a d'ailleurs souligné dans un communiqué avoir "régulièrement averti l'ONU sur les liens entre les groupes terroristes armés et Al-Qaïda, ainsi que sur les crimes du Front al-Nosra".

Les Affaires étrangères syriennes ont demandé au Conseil de sécurité de faire pression sur "les Etats qui soutiennent le terrorisme en Syrie pour qu'ils cessent leurs activités illégales", en référence notamment à la Turquie, à l'Arabie saoudite et le Qatar.

Ces pays sont accusés par Damas d'abriter et de financer les rebelles.

Mercredi, le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammad Al-Joulani, a confirmé publiquement l'adhésion du groupe extrémiste bien organisé et armé à Al-Qaïda, une annonce qui a d'ailleurs plongé l'opposition dans l'embarras.

Les Comités locaux de coordination (LCC), se sont dits opposés "aux propos du chef d'Al-Qaïda et à son appel à établir un Etat islamique en Syrie".

Obama débloque dix millions de dollars d'aide aux rebelles

Entre-temps, à Washington, Barack Obama a jugé jeudi que la guerre en Syrie avait atteint un point "crucial" et il a débloqué pour la rébellion syrienne une aide de dix millions de dollars.

Cette somme "pouvant atteindre dix millions de dollars (...) vient s'ajouter aux 117 millions de dollars d'assistance non létale fournie à la Coalition de l'opposition syrienne", a dit Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche.