19-04-2024 01:52 PM Jerusalem Timing

A Raqqa, prémices d’une guerre inégalée,trafic d’organes et destruction de l’art

A Raqqa, prémices d’une guerre inégalée,trafic d’organes et destruction de l’art

« Sais-tu que je peux te tuer sur le coup mais j’attends la décision de l’émir ? C’est ce qu’a dit l’un des combattants d’annosra à l’adresse d’un artiste sympathisant!

 

Les djihadistes sont des trafiquants d’organes !

Dès les premiers mois de la révolution « pacifique » syrienne, les hommes armés non syriens ont joué un rôle majeur dans « les sales affaires ».

 Abou Qatada elKafarnaboudi, l’un des commandants des milices à Hama (centre) raconte comment les milices armées gagnent de l’argent en refusant de remettre les dépouilles de leurs collègues tués dans les combats à leurs parents dans le Golfe.

Prétendant que les corps des combattants tués sont dans les mains des soldats syriens, les miliciens parviennent à gagner de grosses sommes d’argent de leurs familles en échange de ces dépouilles ! Certains vont même jusqu’à exiger une somme supplémentaire de 3000 livres syriennes par jour pour « congeler le corps ».

 Par ailleurs, ces hommes armés enterrent leurs collègues arabes sans mentionner leurs vrais noms, mais en utilisant des surnoms tel que Abou Bakr, Abou elDardaa, Abi Nasr. Selon un commandant militaire de l’opposition, cette mesure vise à fourvoyer les services de renseignement syriens, rejetant l’hypothèse de la vente de ces corps aux familles des combattants tués.

Une source concordante confirme au site indépendant syrien arabi-press que les premières funérailles qui ont eu lieu à Yabroud étaient pour un Emirati salafiste qui a été enterré pour un certain temps en Syrie et ensuite remis à sa famille après avoir payé de l’argent.

Toutefois, le trafic des corps des combattants tués originaire du Golfe s’est développé en trafic d’organes via la Turquie après l’ouverture des frontières pour transférer les blessés. En effet, on transporte les miliciens blessés pour prélever leurs organes ! Cette situation a effrayé tous les habitants de la province d’Alep qui refusent désormais de transférer leurs blessés en Turquie, sauf s’ils sont accompagnés par un cadre médical. 

Prémices d’une guerre violente à Raqqa… des renforts pour les combattants d’annosra

Selon des sources officielles syriennes, une guerre décisive sera menée dans la ville de Raqqa dans les prochains jours, après que grand nombre de miliciens du front annosra se sont positionnés à l’intérieur de la ville et ont dressé des barrages et des sacs de sable. Selon des témoins, de petits camions venant des frontières turques ont approvisionné mardi soir les miliciens d’armes moyennes et de munitions.

De mêmes sources on indique que les groupes armés ont commencé « à affluer des provinces de Deir ezzor et des territoires turcs à bord de voitures tout terrain équipées de mitrailleuses anti-aériennes. De plus, des hommes armés étaient en compagnie de criminels libérés de la prison centrale se déplaçant armés de missiles sol-air, certains d’entre eux se sont positionnés aux confins des régions qu’ils contrôlent ».

D’après arabi-press citant des sources officilles, « les combats se poursuivent dans certains quartiers de Raqqa, alors que les corps de nombreux miliciens tués jonchent les rues après avoir été bombardés par les avions syriens. Toutefois, les combattants tentent quotidiennement de prendre le contrôle de toute la ville, mais en vain ».

Pour le ministre de l’information syrien, Omrane elZohbi, « rien ne suscite l’inquiétude sur la présence de terroriste d’annosra à Raqqa. La sécurisation de cette ville est une question de temps. Sachez que les attentats et les crimes des terroristes d’annosra sont dus à leurs défaites devant l’armée à Alep et Damas », a-t-il encore dit. 

Voilà comment le front annosra apprécie l'art à Raqqa

« Sais-tu que je peux te tuer sur le coup mais j’attends la décision de l’émir ?  C’est ce qu’a dit l’un des combattants d’annosra à l’adresse de l’artiste laïc Ayman Nasser, partisan de ce groupe et de son action militaire armée ! A la vue des pièces artistiques de Nasser dans son atelier à l’union des artistes plasticiens, ce milicien a détruit les statuettes présentes sur place, provoquant la terreur dans les rangs des autres artistes qui craignent désormais des attaques de ce genre contre leurs ateliers répartis dans la ville.  

« Franchement j’étais sympathisant avec le front annosra mais un jeune de 20 ans appartenant au groupe est entré dans mon atelier et a détruit mes statuettes et déchiré mes tableaux », raconte Ayman Nasser. « Quand j’ai crié sur lui, il m’a répondu : Ais peur de Dieu, comment vas-tu insuffler l’âme dans ces statuettes le jour du Jugement dernier ? », ajoute-t-il.

L’artiste lui a alors répondu : « Ne vois-tu pas que ce sont des chefs-d’œuvre non destinés à l’adoration ? ». Le jeune milicien a alors pointé son fusil sur Nasser et lui a dit : « Tu sais que je peux te tuer sur le coup mais j’attendrai le verdict de l’émir ? ». C’est ainsi que l’artiste s’est mis en colère et est sorti de la salle, foulant au pied les pièces artistiques brisées en mille morceaux.

D’un ton ironique, Nasser a remercié le front annosra pour « la libération de Raqqa », le sollicitant à ne pas détruire la ville comme il l’a fait avec les autres villes !    

source: arabi-press