25-04-2024 05:15 PM Jerusalem Timing

Israël espionne la Syrie... les pays du Golfe lui envoient des jihadistes

Israël espionne la Syrie... les pays du Golfe lui envoient des jihadistes

Des appareils d’espionnage israéliens face au port de Tartous. Des liens secrets entre l’ASL et Israël? Le chef de la bataille de Raqa: un colonel émirati! Des jihadistes saoudiens,et danois, et suédois et français de souche!

Des appareils d’espionnage ultra sophistiqués ont été retrouvés dans l’île an-Namel (les fourmis) située en face du littoral syrien, au nord de la ville de Tartous.

Les images de ces appareils qui ressemblent à ceux qui ont été repérés dans des différentes régions libanaises ont été diffusées par la chaine de télévision officielle syrienne Al-Ikhbariya : des blocs de pierre et des roches servant au "camouflage" des caméras de surveillance, des appareils d'écoute et des machines pour capturer et transmettre des informations et des images "en direct" d'un "site sensible".

Une source militaire syrienne a confié pour AlManar que ce sont trois appareils qui ont été découverts. 
Curieusement la vidéo placée su YouTube n’est plus disponible sur la toile.  

Selon le site Syria Truth, l’ile an-Namel est située à 7 km de bassin nord du port de Tartous, utilisé officiellement pour le débarquement des cargaisons militaires envoyées à l’armée régulière, ainsi que pour l’amarrage des navires russes. Elle se trouve aussi en face de la région montagneuse surplombant la mer connue par l’appellation «  les dépôts des forces maritimes », où se rassemblent les unités militaires de défense aérienne et du littoral.

   "Cela prouve le rôle d'Israël dans les événements en Syrie", a indiqué l’officier chargé d'expliquer la fonction des objets exhibés.
"Grâce à ce système, des informations profitent aux groupes terroristes et servent également les intérêts propres de l'Entité sioniste", poursuit l'officier.

Accord tacite ASL-israéliens ??

Syria Truth pour sa part estime qu’il existe un lien indissociable entre la présence de ces appareils sur cette ile et un accord tacite entre le commandant de la milice de l’Armée syrienne libre Salim Idriss et les services de renseignements israéliens Amane. Arrangées par les services français le 17 février dernier, les discussions portaient sur les moyens de collaboration bilatérale au Golan et ailleurs.

Au cours de la rencontre, rapporte Syria Truth dans un article datant de ce jour-même, à la foi d’une source française, les Israéliens ont justement demandé à Idriss de les aider à surveiller le bassin nord du port de Tartous, de planter des appareils d’espionnage qui fonctionnent via les satellites et les drones d’espionnage.

Idriss : l’approche contradictoire du front al-Nosra

Le parlement belgeMercredi, Salim Idriss en personne se trouvait au parlement belge où il a réitéré devant un parterre de responsables partisans belges, pour la énième fois, la demande d’armer l’insurrection en Syrie. Il a dit que les miliciens ont surtout besoin d’antiaériens et d’antichars, pour  « renverser le régime en un mois ».

Il a aussi mis en garde contre l’ampleur que prend de jour en jour la milice d’Al-Qaïda le front al-Nosra, ampleur due d’après lui «  à l’absence du rôle de la communauté internationale ». Selon lui, cette milice attire de plus en plus les miliciens «  car elle dispose d’un soutien et de capacités financières », sans en préciser les sources.

Paradoxalement, il s’est aussi mis à minimiser la part d’al-Nosra au sein des milices, prétendant qu’elle ne représente que 3% du nombre total des miliciens, lequel serait d’après lui  de l’ordre de 300.000.
Il a dit que le front al-Nosra ne fait pas partie de l’ASL, et œuvre indépendamment d’elle, tout en assurant que l’ASL ne s’oppose pas à sa participation au combat.

Les israéliens, pas du tout préoccupés

Des militaires israéliens au GolanDu côté israélien, la présence des miliciens dans le Golan ne semble pas du tout les préoccuper, quoiqu’ils aient été identifiés comme étant des membres d’Al-Qaïda. La dixième chaine israélienne a diffusé mercredi une vidéo de miliciens d’Al-Qaïda en Syrie, présents à quelques mètres de la barrière frontalière. «  Les efforts de ces éléments sont axés actuellement sur l’occupation des villages situés dans la région tampon tout au long de la frontière avec la Syrie », a signalé le correspondant militaire de la chaine Or Hiller.

Amos GiladInterrogées par la chaine israélienne, des sources de l’armée israélienne ont estimé que la présence de ces miliciens « ne constituent pas de violation aux accords conclus avec la Syrie, car ils n’appartiennent pas à l’armée régulière » !

En réponse à une question sur des liens éventuels entre Tel Aviv et l’opposition armée syrienne, le directeur du département de politique et de sécurité au ministère de la guerre israélien, le général Amos Gilad s’est contenté de dire : «  il faut agir avec intelligence, en suivant des moyens loin des lumières. Il est utile pour nous comme pour l’opposition (syrienne, ndlr) de ne pas évoquer s’il existe ou pas ce genre de contact ».

Rapt douteux     

Pourtant, le Golan  a été mercredi le théâtre d’une évolution aux visées suspectes : 21 observateurs onusiens de la FNUOD, chargés depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre l’entité sioniste et la Syrie sur le plateau du Golan occupée, ont été enlevés.
  

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), instance de l’insurrection siégeant à Londres,  les ravisseurs exigent pour relâcher les observateurs, tous de nationalité philippine, le retrait des troupes gouvernementales des abords du secteur de Jamla situé à 1,5 km de la ligne de cessez-le-feu et certains d'entre eux accusent même la FNUOD "d'aider l'armée".

Terrain

A Alep, les vols devraient reprendre leur cours à l’aéroport international qui a été entièrement sécurisé par les forces gouvernementales, alors qu’il était sur le point de tomber entre les mains des miliciens, ainsi que l’aéroport militaire avoisinant de bal al-Neyrab.

Alors qu’a Homs, les troupes régulières poursuivent leur avancée dans les quartiers qui étaient sous l’emprise des miliciens.

Abdel Razzak TlassDes sources avaient fait état la semaine passée de la mort du fondateur de la milice al-Farouk, de l’ASL, Abdel Razzak Tlass. Les militaires sont entrés dans les quartiers Joubar et Soulataniyyé, situés à l’est de la ville, aux confins avec le célèbre quartier Baba Amro. Des sources journalistiques ont confié pour le site Arabi-Press que les militaires gouvernementaux ont dû faire face à des combats acharnés au cours desquels de nombreux bâtiments ont été détruits ou endommagés.

Raqa: une grande bataille

Du côté de Raqa,  une grande bataille est en train de se préparer.

des miliciens à RaqaDes renforts militaires de l’armée régulière sont acheminés aux abords de cette ville envahie par les miliciens du front al-Nosra. De petites camionnettes traversant la frontière turque et transportant des armes ont aussi été vues durant la nuit de mercredi à jeudi. Les miliciens y affluent de la province de Deir Ezzor et de la Turquie, à bord de véhicules transportant des antiaériens.

Selon le site Arabi-press, les informations qui viennent de Raqa font part de quelques quartiers qui sont tombés ente les mains des miliciens, et  d’accrochages qui se poursuivent dans d’autres, et d’un grand nombre de miliciens tués. L’OSDH aussi a rendu compte de dizaines de miliciens qui ont péri, dans des bombardements aériens et de l’artillerie, d’après sa version.

le chef de la bataille de Rakka : un émirati !

Le milicien émirati tué à RaqaLes sites djihadistes ont rendu compte de la mort de l’un de leur chef, de nationalité émiratie, le jour même de l’invasion de cette ville. Selon la milice du front al-Nosra, « Brigade al-Bara », le colonel à la retraite Mohammad Ben Ahmad Al-Abdouli avait participé à la planification de la bataille de Rakka.
 
Le communiqué de ses condoléances signale que Abdouli est retourné a un certain moment dans son pays natal, au motif qu’il a été convoqué pour subir un interrogatoire et qu’il est parvenu à fuir les autorités émiraties pour retourner en Syrie. Le même scenario a été donné pour le premier milicien émirati tué en Syrie, Abdallah Al-Hamadi qui a combattue dans les rangs de l’ASL, comme quoi il a échappé lui aussi aux forces de sécurité émiraties.      

De plus en plus de miliciens saoudiens

Le milicien saoudien Ahmad Ben Faddi al-Sakri, originaire d'Arar, et fonctionnaire au ministère de la justice saoudienne, tué en Syrie le 5 mars dernierYazid al-Chahri, 18 ans, milicien saoudien, ancien lycéen,  tué en Syrie le mois de février dernier.S’agissant des miliciens djihadistes saoudiens, une décision a été prise par les hauts-responsables sur la nécessité de ne plus les identifier.

Ces derniers jours sept d’entre eux ont été tués en Syrie, et leur identité a été dévoilée sur le site Arabi-Press.

A noter que les autorités saoudiennes refusent de reconnaitre qu’elles ont envoyé des miliciens en Syrie.
Alors que les média occidentaux dont le Washington POst ont révélé que des cargaisons d'armements achetées en Ukraine et en Serbie par Riad ont été acheminées vers les miliciens.

Danois, suédois et français, tous de souche, en Syrie

Le milicien Abou Aïcha le DanoisDe plus, des sites ont évoqué la mort d’un djihadiste, danois de souche, connu sous le pseudonyme Abou Aicha le danois, et qui s’était converti à l’islam depuis une dizaine d’années.

Père de quatre enfants, trois garçons et une fille, il s’était rendu d’abord au Yémen, où il accompagnait le dirigeant d’Al-Qaïda, Anouar Awalki.

Il y a été arrêté avant d’être relâché, puis dépêché en Syrie, dans les rangs du front al-Nosra. Selon les sites, il a été tué d’un éclat d’obus qui a traversé son dos et transpercé son cœur, le tuant sur le champ.

Un milicien suédois non identifiéParmi les autres ressortissants occidentaux qui se trouvent en Syrie figure aussi le suédois converti, qui s’appelle Mark Abou Oussama le suédois. Le journal suédois Express le décrit comme étant un polygame qui s’est rendu en Syrie à la demande de l’une de ses deux épouses.

Jaques Abdullah le FrançaisIl y a aussi le français Jaques Abou Abdallah le français qui avait été évoqué dans un documentaire réalisé par la chaine satellitaire algérienne ash-Shorouk, ainsi que par le prédicateur wahhabite Othmane al-Nazeh qui a dit avoir rencontré en Syrie un français à la barbe blanche, récemment converti à l’islam. Il devrait selon ses descriptions se trouver dans la province de Lattaquié, qui fait l’objet d’une contre-attaque de forces régulières.
  
L'Irak ferme un poste-frontière 

 Selon l’AFP, le gouvernement irakien a fermé l'un de ses points de passage avec la Syrie, le poste-frontière de Yaaroubiyeh,  et envoyé des renforts dans la zone après la mort d'un soldat irakien tué par des tirs venus de Syrie.
Selon le porte-parole du ministère de la Défense jeudi, «  des renforts ont été envoyés après (...) que des combats se sont produits à proximité".
   Samedi, des combattants rebelles et l'armée syrienne s'étaient violemment affrontés côté syrien, à environ 600 mètres de la frontière irakienne. Des tirs avaient atteint le territoire irakien et tué un soldat.
   Deux jours plus tard, 48 soldats de l'armée syrienne avaient trouvé la mort lors d'une embuscade dans la province irakienne d'Al-Anbar (ouest). Les victimes avaient franchi la frontière à Yaaroubiyeh, fuyant les violents combats. Neuf soldats irakiens avaient également péri.
   Les militaires syriens avaient été transférés par les autorités irakiennes de la province de Ninive vers Bagdad et retournaient vers la frontière quand l'attaque a eu lieu.
   Dans la foulée, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avait assuré que Bagdad allait résister aux tentatives de propager la crise syrienne en Irak.